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vendredi 7 décembre 2012

Florange

Aujourd’hui, comment ne pas évoquer la situation sociale, économique, politique vécue à Florange en Lorraine.

Situation sociale insupportable que celle que connaissent les sidérurgistes, leurs familles, la population toute entière.

Comment ne pas réaffirmer l’indispensable solidarité dont chacun doit faire preuve devant cette situation.

Situation économique insupportable, elle aussi, que celle d’un monde secoué par une crise qui n’arrête pas de faire peser ses effets dévastateurs sur nos concitoyens.

L’avenir de la production d’acier est incertain depuis plusieurs décennies. Le Nord en a été victime il y a trente ans.

Notre région avait eu à connaître la fin de l’exploitation des mines de charbon qui occupaient encore 220 000 personnes au lendemain de la guerre.

Je pourrais également évoquer les fermetures des usines textiles ou des chantiers navals, eux aussi quasiment disparus du paysage industriel du Nord-Pas-de-Calais.

Devant une telle évolution, il est temps que les « économistes distingués » nous fassent des propositions crédibles et réalistes pour que la dimension économique de notre vie collective soit enfin convenablement traitée.

Situation politique enfin, qui place le gouvernement, les parlementaires, les élus locaux devant des responsabilités particulièrement difficiles à assumer.

Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, a fait preuve d’un courage politique qui mérite d’être salué. Il a accordé la priorité à la garantie d’emploi pour les 629 salariés de Florange.

François Hollande, Président de la République a réaffirmé hier encore sa détermination à faire respecter les engagements pris par Monsieur Mittal.

En pareil cas, c’est le rôle des responsables politiques que de faire preuve de volonté. Les états d’âme n’ont pas leur place et la démission serait synonyme de désertion.

Par ailleurs, un responsable politique, surtout s’il est de gauche, surtout s’il est socialiste, ne doit pas jouer les « mouches du coche » chères à La Fontaine.

La politique c’est l’organisation de la vie collective. Ce qui se passe à Florange nous concerne tous. C’est tous ensemble que nous devons faire face au problème.