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jeudi 4 septembre 2025

Confiance impossible

La trêve estivale est terminée, si tant est qu’elle ait eu lieu. On se retrouve, en cette fin d’été, après une période consacrée aux vacances, devant de nombreux sujets préoccupants.

Le premier d’entre eux réside dans les conséquences de la décision absurde et inconsidérée du Premier Ministre de solliciter un vote de confiance à l’Assemblée Nationale. Les députés socialistes ne voteront pas cette confiance et ils auront raison. Les louvoiements, les promesses non tenues de François BAYROU démontrent une fois de plus qu’il n’est pas possible de faire confiance à un personnage dont la ligne politique aura toujours été frappée du sceau de l’hypocrisie. Avoir l’audace de se comparer à Pierre MENDÈS-FRANCE dont la rigueur morale a été reconnue en est une illustration supplémentaire.

Les résultats du vote de lundi prochain sont connus d’avance. Les responsables des organisations politiques ont fait savoir ce que serait leur choix. Même si, en politique, rien n’est jamais définitif, il est plus que probable que lundi soir, la France n’aura plus de Gouvernement.

Que se passera-t-il alors ? Les hypothèses mises en avant par les observateurs et commentateurs sont diverses et variées. Une chose est sure : il reviendra au Président de la République de désigner un Premier Ministre. La Gauche, ses différentes composantes, rappelle qu’elle a obtenu, lorsqu’elle est rassemblée, le plus grand nombre de sièges de députés en 2024.

Il est évident que ce rassemblement du Nouveau Front Populaire n’existe plus à cause du comportement de l’une de ses composantes, en l’occurrence LFI. Les déclarations de ses responsables, notamment de Jean-Luc MÉLENCHON, interpellent sur l’appartenance à la Gauche de cette mouvance radicale. Faire fi des valeurs fondamentales de la Gauche, la Démocratie, les libertés, le droit des peuples est incompatible avec la participation à un rassemblement basé sur la défense de ces valeurs. Le fonctionnement interne de LFI peut laisser craindre le pire pour le pays si ce parti politique obtenait des résultats électoraux qui l’amèneraient au pouvoir. 

Il existe, on le sait, des hommes et des femmes de gauche qui sont sensibles aux positions radicales et irréalistes des Insoumis. Ce sont ces citoyennes et ces citoyens qu’il faut convaincre de l’impasse dans laquelle ils sont entrainés. Le Parti Socialiste depuis son congrès de Nancy, en juin dernier, manifeste son désaccord avec certaines positions mélenchonistes. C’est une bonne chose. Il doit cependant rappeler son attachement à l’Union de la Gauche. Depuis plus de cinquante ans, il en est l’artisan principal avec les Communistes et les Ecologistes.

Pour autant, la composition actuelle de l’Assemblée Nationale ne lui permet pas d’espérer mener une action gouvernementale. Soixante-six députés sur 577, c’est loin du compte. Il faut donc laisser encore du temps au temps sans prétendre ni conduire, ni participer à une action gouvernementale. Les Socialistes sont dans l’opposition à la macronie, à la droite dite républicaine. Par ailleurs, parce qu’elle menace nos institutions, nos libertés, notre Démocratie, l’extrême-droite doit être combattue avec vigueur.

Les propositions budgétaires du PS sont soumises au débat. On appréciera, dans les jours à venir, l’audience qu’elles recueilleront.