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jeudi 3 juillet 2025

Des échéances à préparer

La période estivale a déjà commencé. Dans les médias, on évoque les départs en vacances, les festivals qui vont ponctuer la saison. 

La canicule qui s’est abattue sur nous depuis quelques jours aura, on l’espère, contribué à alerter l’opinion sur l’urgence à prendre des mesures à l’échelle mondiale si on ne veut pas conduire notre planète à sa disparition.

Mais, au-delà de ces considérations de circonstances, les responsables politiques et les observateurs ont les yeux tournés vers les échéances politiques à venir, l’élection présidentielle de 2027 et les élections municipales de 2026. Ce sont les deux rendez-vous électoraux qui intéressent le plus nos concitoyens. C’est dire qu’il importe de les préparer avec la volonté politique de répondre aux attentes de la population.

Au moment du renouvellement ou de la reconduction des édiles locaux, l’attention se portera d’abord sur la situation dans sa propre commune. Le Maire est le premier référent des habitants d’une ville ou d’un village. On attend de lui qu’il apporte des solutions à tous les problèmes de la vie collective et même parfois de sa vie personnelle quand il s’agit de trouver un logement ou un emploi.

Au-delà de cet intérêt local, nul doute que l’attention se portera sur quelques villes emblématiques. Parmi celles-ci, Paris et Lille figureront en bonne place. Ce sont deux situations particulièrement symboliques. 

Paris est notre capitale. Les Socialistes la dirigent depuis 2001. Bertrand DELANOË avait été alors le premier maire socialiste après avoir battu la droite. En 2014, Anne HIDALGO lui succède. Cette dernière ne sera pas candidate en 2026 et les militants socialistes parisiens ont désigné Emmanuel GRÉGOIRE pour conduire la liste de gauche. Cette désignation s’est faite dans les conditions fixées par les statuts du PS. Il y avait deux candidats et une candidate. Les adhérents du PS ont désigné, dès le 1er tour, leur tête de liste. Ce n’était pas le choix de la maire sortante mais les résultats du vote étant ce qu’ils sont, les Socialistes ont désormais l’impérieux devoir de se rassembler face à la droite.

Lille est, d’une certaine façon, la capitale du socialisme. C’est la métropole d’une région qui a contribué à la richesse de la France au siècle dernier. Le monde ouvrier s’y est organisé dès le début du 20ème siècle et a permis des avancées sociales d’une grande importance. Lille en est le symbole. Ses maires en ont été l’incarnation. Sans les citer tous, depuis un siècle, rappelons le rôle déterminant de Pierre MAUROY dans le renouveau du Parti Socialiste à partir de 1969 et son action de Premier Ministre qui a permis l’instauration d’une plus grande justice sociale. Martine AUBRY qui lui a succédé en 2001 a décidé de ne plus se représenter et a démissionné avant la fin du mandat en cours. Elle a, elle-même, désigné son successeur sans que les militants socialistes n’aient eu à se prononcer sur ce choix. Les statuts du parti manquent de précision sur les modalités à mettre en œuvre en pareil cas. C’est dommage.

Ce n’est que début novembre que les adhérents du PS de Lille, mais aussi d’Hellemmes et de Lomme, communes associées à Lille, désigneront leur tête de liste. Il est évident que la campagne pour les élections municipales de mars 2025 ne peut attendre cette échéance pour commencer à être menée. Les adversaires et les concurrents sont déjà à l’œuvre. Il revient à l’équipe en place, avec Arnaud DESLANDES, nouveau Maire de Lille, de mettre tout en œuvre pour être reconnue comme la meilleure pour mener une politique municipale au service des lillois qui s’inscrive dans le droit fil de ce qui a été fait précédemment.

Là encore, comme à Paris, le rassemblement des socialistes et de la Gauche est la condition première pour la victoire.