Après le choix du peuple roumain, ce dimanche, d’un président favorable à l’Union Européenne qui a battu le candidat d’extrême-droite, admirateur de POUTINE et de TRUMP, on serait tenté de pousser un « ouf » de soulagement.
En Pologne, c’est le candidat pro-européen qui arrive en tête au 1er tour de l’élection présidentielle. Après la Hongrie, l’Italie, la question se posait de savoir si la Roumanie ou la Pologne allaient, à leur tour, tomber dans un nationalisme exacerbé qui met souvent à mal la Démocratie et les libertés.
En France, l’élection du président du parti de droite « Les Républicains » a mis en compétition deux candidats dont les déclarations, ces derniers temps, étaient empreintes du même objectif : s’aligner sur les propositions du Rassemblement National. Quel qu’ait été le résultat, il était évident que le gaullisme était définitivement mort. Il faut donc désormais s’attendre à une recomposition du paysage politique illustré par une confusion entretenue entre les thèses portées par l’actuel Ministre de l’Intérieur et le lepénisme.
Cela rend plus nécessaire que jamais le rassemblement à gauche pour proposer une politique alternative à celle que conduit actuellement le Gouvernement de François BAYROU. Ce gouvernement, issu de la macronie, est incontestablement un gouvernement de droite. Il a, en son sein, le premier responsable du parti de droite, par ailleurs Ministre de l’Intérieur. Sa conception de l’état de droit, des libertés individuelles et collectives, de la place des étrangers dans la France d’aujourd’hui, en fait un personnage dangereux en regard du fonctionnement de nos institutions.
C’est dans ce contexte que le Président de la République a tenté de revenir sur le devant de la scène politique intérieure. Pour ce faire, il a recouru à une émission télévisée de plus de trois heures. Ce fut un échec, tous les observateurs s’accordent pour le constater. Il n’a réussi qu’à démontrer qu’il n’avait plus la capacité de corriger une situation qu’il a lui-même créée en décidant de dissoudre l’Assemblée Nationale.
Il a désigné un Premier Ministre qui est supposé « déterminer et conduire la politique de la Nation » comme le dit la Constitution. De quelle politique s’agit-il ? C’est la question qu’on est en droit de se poser tant sont contradictoires les annonces de François BAYROU. Quant à la conduite, elle s’apparente à celle d’un automobiliste qui aurait perdu le contrôle de son véhicule.
La progression de l’extrême-droite en France doit être le sujet de préoccupation prioritaire pour tous les défenseurs de la Démocratie et des libertés. Or, cette extrême-droite est en train d’élargir ses contours. C’est François BAYROU lui-même qui se dit « troublé » par la condamnation à l’inéligibilité de Marine LE PEN. C’est Laurent WAUQUIEZ qui préconise un rassemblement allant du macroniste de la première heure, DARMANIN, à ZEMMOUR, le raciste xénophobe.
Il y a bien lieu de se préparer à une résistance active pour amener nos concitoyens à s’inspirer des Roumains ou des Polonais pour mettre fin aux menaces qui pèsent sur la République.