Sans prétendre faire de ce blog une chronique consacrée à l’actualité internationale, les derniers évènements méritent qu’on s’y arrête une nouvelle fois.
Deux éléments importants viennent en effet donner des perspectives nouvelles et intéressantes sur la guerre en Ukraine provoquée, on ne le répétera jamais assez, par l’agression de la Russie de POUTINE, ce dictateur qui rêve de reconstituer l’empire Russe de Pierre LEGRAND à la fin du XVIIIème siècle ou l’URSS de LÉNINE et STALINE. Pour cela il ne se contente pas d’emprisonner ses adversaires politiques en Russie au mépris des libertés fondamentales. Il engage également des opérations de guerre contre un pays voisin démocratique qui aspire à devenir l’un des Etats membres de l’Union Européenne.
Cette Union Européenne est aujourd’hui la cible, non seulement de POUTINE, mais de son désormais allié TRUMP, ce dernier bouleversant les alliances dans lesquelles les Etats-Unis sont engagés. Malgré cela, l’UE à travers ses Etats membres a pris la décision historique, celle de l’organisation d’un système de défense doté des moyens nécessaires pour garantir l’intégrité de ses territoires, apporter son soutien à l’Ukraine et protéger nos démocraties et nos libertés. C’est le premier élément d’importance évoqué au début de ce billet.
Peut-on réellement être surpris des réactions négatives de l’extrême-droite lepéniste et de la mélenchonie insoumise ? Sûrement pas si l’on se réfère au positionnement permanent de ces deux sensibilités politiques en regard de la Russie de POUTINE plus ou moins soutenue ouvertement. Ce positionnement a été confirmé hier lors d’un vote à l’Assemblée Nationale d’une résolution de soutien à l’Ukraine. L’extrême-droite s’est abstenue, les Insoumis ont voté contre. Le RN fait les choix qu’il veut, cela est conforme à ses orientations xénophobes. L’opposition de LFI conforte ce constat déjà réalisé depuis quelques mois. Nous n’avons pas affaire à une organisation politique attachée aux valeurs de la Gauche.
Le second élément d’importance qu’il convient de retenir réside dans la proposition d’une trêve de trente jours de la guerre en Ukraine, proposition conclue à Djeddah en Arabie Saoudite et qui découle d’un accord de Volodymyr ZELENSKY à l’initiative américaine. On peut trouver là une perspective de cessez-le-feu qui permettrait des discussions entre les belligérants. Pour cela, il faut que les deux parties prenantes à ce conflit, l’agresseur et l’agressé, soient d’accord. On attend la réponse russe et l’on appréciera alors s’il y a ou non une perspective de paix.
Le droit à la paix est un droit fondamental. Il est difficile à faire appliquer. L’Histoire nous l’a malheureusement montré trop souvent. Pour les Socialistes, la volonté de paix a été portée avec ardeur par Jean JAURÈS. Il a payé de sa vie cet engagement en étant assassiné par un nationaliste le 31 juillet 1914. Vouloir la paix, ce n’est pas s’inscrire dans un pacifisme irresponsable qui bénéficie toujours aux agresseurs. Vouloir la paix, c’est défendre la Démocratie et les libertés.
C’est ce qu’il faut souhaiter aujourd’hui pour le peuple ukrainien.