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lundi 22 avril 2024

Elections européennes (2)

En ce début de semaine, les élections européennes du 9 juin prochain retiennent l’attention des observateurs, et notamment des médias. C’est une bonne chose.

On ne dira jamais assez l’importance d’une Europe organisée autour d’un projet politique alors que des tensions surgissent à travers le monde, y compris à nos portes avec l’invasion russe en Ukraine. On ne dira jamais assez que si l’Europe ne règle pas les problèmes de la vie collective, elle garantit la paix depuis près de 80 ans à l’intérieur de ses frontières.

La cause de ce regain d’attention est cependant davantage à relier à l’annonce d’une déclaration du Président de la République sur l’Europe qu’à un intérêt réel pour le fonctionnement et le rôle de l’Europe dans notre vie quotidienne. La motivation de cette intervention présidentielle réside davantage dans la préoccupation de la macronie en regard des résultats annoncés par les sondages. 

A ce sujet, là également, on ne dira jamais assez qu’un sondage n’est pas l’élection et que les résultats sont à prendre en considération lorsque tous les scrutins sont clos et les bulletins de vote comptabilisés. Néanmoins,  les  indications  fournies  lorsqu’elles  vont  toutes  dans  le même  sens  en  provenance  des  différents  organismes  de  sondage  sont à prendre en considération. Lorsqu’elles sont bonnes, elles contribuent au bon « moral des troupes ». Or, les intentions de vote en faveur de la liste « présidentielle » ne sont pas très encourageantes si on les rapproche des résultats annoncés pour la Gauche responsable et pour l’extrême-droite.

Si on parle de liste « présidentielle » c’est bien parce que la déclaration annoncée du Chef de l’Etat constitue l’élément de lancement de la campagne électorale d’une liste dont on ignore encore la composition. Fidèle à lui-même, le Chef de la majorité relative actuelle entend bien démontrer une nouvelle fois qu’il est le seul maître à bord. 

Sept ans après le fameux discours macronien sur l’Europe, à la Sorbonne, on répète le scénario alors que les avancées, les éléments positifs annoncés alors, sont loin d’être au rendez-vous.

On ne dira jamais assez que c’est de l’Europe dont il s’agira d’élire son Parlement le 9 juin prochain. Pourtant, la situation nationale, la politique menée par le Gouvernement aujourd’hui nous ramènent forcément au contexte français. Ce n’est pas nouveau qu’une élection soit influencée dans l’esprit des électrices et des électeurs par ce qu’ils vivent au quotidien. Ce phénomène se rencontre à l’occasion des élections locales toujours marquées par la politique nationale. Ce sera encore le cas lors du vote pour les élections européennes.

C’est dans cet environnement politique que le Parti Socialiste, ses responsables, ses militants, ses électeurs soutiennent la liste conduite par Raphaël GLUCKSMANN et souhaitent que cette élection européenne participe au rééquilibrage des forces constitutives de la Gauche responsable.