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lundi 22 mars 2021

Un confinement déconfiné

A quoi ça rime ? C’est la question que se posent un grand nombre de Français depuis samedi matin. Vingt millions d’entre eux doivent rester chez eux mais ils peuvent sortir. A n’y rien comprendre et cela encore plus quand on constate l’animation dans les rues de nos villes, au cours de ce week-end. Pire, la technocratie nous a concocté une attestation dont le contenu ferait pâlir de jalousie KAFKA ou Raymond DEVOS, tant elle est irrationnelle. Or cette technocratie, c’est elle qui occupe notre administration et cette dernière est directement placée sous l’autorité du Gouvernement.

Parler d’autorité peut paraître incongrue tant les tergiversations auxquelles on assiste depuis un an de la part de l’Exécutif traduisent l’incompétence du pouvoir et son incapacité à gérer la situation de crise dans laquelle nous sommes.

On sera attentif à la manière par laquelle le Gouvernement va procéder en regard du maintien ou non des élections départementales et régionales déjà reportées de mars à juin prochain. Les « experts » scientifiques vont rendre leur avis dans les prochains jours. A en entendre certains qui semblent passer plus de temps dans les médias qu’à soigner les malades, il faudrait enfermer tout le monde et ne plus bouger de chez soi. Est-ce qu’on peut imaginer raisonnablement que le virus, n’ayant plus de personnes à infecter, s’autodétruira ? Cette ligne est évidemment irrationnelle.

Quant au report ou non des élections, on est en droit d’attendre du Gouvernement qu’il ne considérera pas, ni les scientifiques ni le virus comme empêcheurs de vie démocratique. Il lui revient, c’est évident, d’imaginer les mesures qui rassureront les citoyens tout en leur permettant d’exercer leurs droits civiques. Instaurer le vote par correspondances, même à titre provisoire, en créant toutes les garanties de sécurité électorale ne demande pas beaucoup de temps. Encore faudrait-il qu’il y ait la volonté politique d’affronter le corps électoral avec le risque d’essuyer un échec. Or cette volonté ne semble pas être la référence première de nos gouvernants. Quand on observe, en plus, le peu de considération du Président de la République à l’égard des élus locaux, on peut s’attendre au pire. 

Le 24 février dernier, Monsieur MACRON demandait au conseil de défense, qu’il réunit régulièrement  depuis  un  an,  de  « penser  à  l’après ». Quand  commencera  cet  « après » ? N’y  est-on  pas  déjà  entré ?  Bien  sûr  que  oui et le « confinement déconfiné » nous le prouve. Nous sommes plus que jamais en droit d’attendre du Gouvernement qu’il fasse preuve de responsabilité.