« Ce qui menace la démocratie, c’est ce que nous devons à la mondialisation et à la technologie : l’accélération des inégalités, et des gens qui se sentent laissés pour compte. Ces incertitudes ont rendu une grande partie de la population vulnérable aux appels du populisme ». Ainsi s’exprime Barack OBAMA, ancien Président des Etats-Unis dans le premier tome de ses mémoires.
Je partage pleinement cette analyse dont la pertinence est d’une grande évidence. Elle devrait être la référence des responsables politiques, notamment en France. Elle pose la problématique d’aujourd’hui dans un contexte de crise sanitaire, celle-ci étant porteuse d’une crise sociale en devenir.
Le pseudo-confinement que constitue le couvre-feu à 18 heures, la fermeture des lieux de vie collective et de convivialité, l’interdiction pour les étudiants de recevoir la formation universitaire de leur choix, dans les amphithéâtres, ces mesures coercitives parmi d’autres produisent des effets destructeurs que les spécialistes commencent à dénoncer.
Quand, en plus, le contexte économique et social qui découle de la mondialisation, le développement du numérique qui façonnent notre réflexion prennent une place aussi importante dans notre manière de vivre en société, la Démocratie est forcément menacée.
La France n’est pas à l’abri de cette dérive compte-tenu de la manière dont elle est dirigée aujourd’hui. Le Président de la République et son gouvernement sont des libéraux mondialistes, d’une part. D’autre part, ils ne favorisent pas la maîtrise des nouvelles technologies. Le « couac » sur la production française des vaccins anti-covid ou les insuffisances de la récente loi consacrée à la recherche sont des illustrations de ces orientations.
Par ailleurs, on observe l’évolution du comportement de nos concitoyens qui, se sentant oubliés par les dirigeants, se tournent vers les extrêmes. C’est LE PEN à droite, MELENCHON à gauche qui sont devenus les référents pour celles et ceux qui ont à souffrir de la politique menée par le Gouvernement actuel ou qui ont été déçus par la gauche lorsqu’elle était au pouvoir.
Si la situation est grave, elle n’est cependant pas désespérée. La Gauche, si elle sait se rassembler sur un projet, est à même de répondre aux attentes des Français. Ce n’est pas chose facile, il faut en convenir. Un sondage Ipsos publié le 3 février dernier confirmait que l’union, à Gauche, permettrait d’obtenir des résultats susceptibles de changer la donne du second tour.
C’est la thèse défendue avec détermination par le Parti Socialiste qui a entrepris, depuis quelques jours, la rédaction de propositions qui seront versées au débat et permettront la refondation de ce grand parti toujours défenseur de valeurs bien identifiées : la justice sociale, les libertés, la Démocratie.
