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jeudi 28 janvier 2021

Encore quinze mois

La prochaine élection présidentielle aura lieu, en principe, dans 15 mois. Evidemment, chaque jour qui passe nous en rapproche mais nous n’y sommes pas encore.

Les candidatures à cette élection fleurissent. Régulièrement, des hommes ou des femmes se déclarent prêts à se présenter devant les électeurs. Cela a pour conséquence d’inciter les organismes de sondage à publier les résultats de leurs investigations réalisées auprès des panels de citoyens qu’ils ont choisis. Cette pratique fait désormais partie du paysage politique dans lequel se déroule une élection. On ne peut pas ne pas en tenir compte lorsqu’on engage une analyse politique. Cependant, il importe avant tout de ne pas tirer de conclusions hâtives des premiers résultats portés à l’attention de l’opinion. Cela est notamment vrai pour un sondage publié il y a quelques jours.

Il faut d’abord considérer que toutes les candidatures ne sont pas établies formellement par les intéressés eux-mêmes mais aussi et surtout par le respect des règles juridiques imposées pour pouvoir se présenter à l’élection.

Il est évident que plusieurs des candidats potentiels ne réussiront pas à recueillir les 500 parrainages provenant d’au moins 30 départements, condition indispensable. C’est dire que plusieurs candidatures farfelues vont tomber dans les oubliettes.

On voit bien ici l’importance du rôle des formations politiques. Ce sont elles, avec leurs adhérents et leurs responsables, qui cautionneront la crédibilité d’une candidature. D’aucuns, parmi ceux qui se placent sur la ligne de départ, à grand renfort de déclarations, de livres publiés, constituent des structures susceptibles de les porter pendant la campagne électorale. On verra ce qu’il en sera à l’arrivée mais je n’ai jamais vu que cette méthode portait ses fruits.

Attendons donc que les partis politiques organisés affichent leur choix.

Le Président en exercice sera vraisemblablement candidat à sa succession. Cela ne facilitera pas la tâche de la Droite. Le créneau idéologique du libéralisme et du mondialisme est déjà occupé. Mais, après tout, c’est leur problème. Je n’évoque les extrêmes que pour mémoire. Nous sommes habitués à leur irresponsabilité.

Reste la Gauche, encore très affaiblie par ce qu’elle a connu en 2017. Le Parti Socialiste doit avoir un candidat ou une candidate. Des noms circulent. Dans les semaines à venir, il faudra choisir celle ou celui qui sera porteur des propositions du PS pour la France. Entre-temps, les sensibilités politiques qui se réclament de la Gauche de Gouvernement ont l’impérieux devoir de définir un programme, une plate-forme, un projet commun, peu importe le nom. C’est alors que sera venu le moment de désigner celle ou celui qui affrontera le 1er tour.

On le sait, seuls les deux premiers candidats qui obtiennent le plus de suffrages peuvent prétendre au deuxième tour. Les Socialistes et la Gauche ont raté cette possibilité en 1969, en 2002 et en 2017. Tout doit être mis en œuvre pour que cela ne se renouvelle pas.