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lundi 9 novembre 2020

D’un Président à l’autre

Ouf ! TRUMP est battu.

L’incertitude pesait lourdement sur les résultats. Le dépouillement n’en finissait pas. On ne comprenait pas qu’il en soit ainsi dans un pays à la pointe des nouvelles technologies. Pourquoi une grande nation élevée dans le culte de la Démocratie se comportait-elle comme ces Etats où l’élection, on le sait, se déroule dans la plus grande confusion ?

Les résultats sont enfin connus, plus de trois jours après la clôture du scrutin. Joe BIDEN dispose de suffisamment de « grands électeurs » pour être Président des Etats-Unis. Un « ouf » de soulagement s’est exprimé partout dans le monde ou presque, tant étaient devenus insupportables les comportements de TRUMP. L’Histoire ne retiendra de lui que ses pitreries, sa vulgarité, son égoïsme, ses turpitudes.

Certes, il n’a pas encore admis sa défaite et avec un tel personnage il faut s’attendre à tout, même au pire. Son appel à manifester contre les résultats est un déni de démocratie. Le peuple américain ne pourra pas le suivre dans ce qui s’apparenterait à un véritable coup d’état.

Toute élection, tout vote sont généralement marqués par des doutes sur l’honnêteté du scrutin. C’est en tout cas ce que déclarent souvent les perdants. On le constate actuellement à Lille où l’élection de Martine AUBRY est contestée par les deux listes battues au prétexte de tricheries. En France, comme aux Etats-Unis, même s’il peut y avoir ici ou là quelques malversations, leur effet ne change généralement rien au résultat final.

L’élection américaine étant passée, l’élection présidentielle française va occuper le devant de l’actualité. Elle n’interviendra que dans un an et demi mais déjà des candidatures se manifestent. Jean-Luc MÉLENCHON vient de faire connaître ses intentions. Elles sont légitimes mais demeurent inadaptées au contexte politique français actuel.

Certains macronistes les critiquent au prétexte qu’elles sont affichées alors que la lutte contre la pandémie est la priorité du moment. Dire cela c’est considérer que c’est le COVID qui dispose de notre vie démocratique et institutionnelle. C’est inacceptable.

Par contre, si l’on veut réussir l’alternance et permettre à la Gauche de reprendre des responsabilités dans le pays, il faut d’abord définir le « pour quoi faire ». Tant que les « ego » l’emporteront sur les projets, les électrices et les électeurs de gauche n’y trouveront pas leur compte.

Plutôt que de se lancer dans une aventure vouée à l’échec, Jean-Luc MÉLENCHON devrait accepter de se mettre autour d’une table avec les socialistes, les écologistes (s’ils sont de gauche), les communistes, les radicaux et tous ceux qui ont la volonté de mettre fin à la politique actuelle. C’est tous ensemble que nous réussirons.

En politique, le rassemblement est toujours un gage de succès, la division entraîne l’échec.