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jeudi 29 octobre 2020

C’est reparti !

Hier soir, dans une nouvelle allocution à la radio et à la télévision, le Président de la République a livré aux Français son analyse de la situation sanitaire. Il a énoncé les grandes lignes des mesures mises en place pour tenter d’endiguer les effets du COVID qui se résument en un mot : confinement.

Le Premier Ministre, dans un discours devant l’Assemblée Nationale, ce jeudi matin, a précisé les modalités de ce nouveau confinement qui prendra effet le 29 octobre à minuit. On en connaîtra le détail dans la journée. On constatera cependant une nouvelle phase de tâtonnement de la part du Gouvernement. Les dispositions contraignantes, privatives de liberté pour certaines, que nous connaissons depuis quelques semaines n’ont malheureusement pas permis de protéger nos concitoyens : le nombre de personnes contaminées, hospitalisées, décédées n’a cessé d’augmenter. Alors ?

Tant le Chef de l’Etat que ses ministres et les responsables politiques macronistes n’ont qu’un mot à la bouche : protéger. Pour l’instant c’est raté.

Cette crise sanitaire internationale a déjà causé la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le monde, plus de 35 000 en France. Elle a surtout suscité un sentiment d’angoisse dans la population. Des psychiatres s’expriment à ce sujet pour évoquer les graves conséquences de la pandémie sur le psychisme, surtout chez les enfants.

Or, ce n’est pas le virus qui s’en prend à nos neurones. Ce sont les messages reçus qui influencent nos comportements et notre ressenti. En conséquence, si les gouvernants doivent s’employer à mettre en œuvre des dispositifs de protection (le confinement en fait-il partie ?), ils doivent aussi veiller à « entretenir le moral des troupes ». Ce n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.

Que faut-il faire ? Y a-t-il d’autres solutions politiques, économiques, sociales ? Peut-être. Sûrement, dans le domaine social. On ne vit pas le confinement de la même façon selon que l’on se trouve à trois ou quatre dans un appartement ou une maison de 200 m2 avec des revenus conséquents ou que l’on doivent cohabiter à six ou sept dans un logement de 40 m2, au 7ème étage d’un immeuble HLM avec un seul salaire, souvent le SMIC, dans le foyer.

Il aura manqué, et il manque encore à ce jour, un discours rassurant attestant d’une solidarité sans faille de la part des gouvernants en direction de nos concitoyens en difficulté. Depuis mars dernier, je n’ai pas entendu un seul propos présidentiel ou gouvernemental qui ne soit anxiogène. J’attendais et j’attends encore un discours davantage sécurisant.

C’est de cela dont l’opinion a besoin pour affronter la période qui nous attend.