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lundi 21 septembre 2020

Encourageant

Ce dimanche a été marqué par des élections législatives partielles dans six circonscriptions. Il s’agissait de pourvoir des sièges laissés vacants par des députés devenus maires et qui n’avaient plus de suppléants.

Malgré un très fort taux d’abstention, on peut cependant analyser les résultats à partir du nombre d’électeurs et d’électrices qui ont voté pour les candidats en lice.

En effet, même si le taux de participation avait correspondu à ce que l’on connaît lorsqu’il s’agit d’élections législatives pour élire les 577 députés, on sait que les abstentionnistes de ce 20 septembre se répartissent entre toutes les sensibilités politiques.

Un premier constat s’impose : le macronisme agonise. Tous ses candidats sont éliminés dès le 1er tour. Les sondages réalisés ces derniers temps témoignaient d’une usure de la confiance de nos concitoyens à l’égard de la majorité actuelle. Les résultats de ce dimanche le confirment. 

Le deuxième constat concerne le Parti Socialiste : ses candidats sont en mesure de conserver les sièges laissés vacants par des députés socialistes en Seine-Maritime et dans le Val de Marne.

La Gauche lorsqu’elle a su se rassembler dès le 1er tour enregistre des résultats fort encourageants. A la Réunion, la candidate de rassemblement qui obtient 52,15 % des voix dès le 1er tour aurait été élue s’il y avait eu davantage de votants. Seulement 16 % des inscrits se sont déplacés, ce qui ne permet pas à la candidate d’en recueillir au moins le quart.

Dans le Maine-et-Loire, le candidat de l’Union de la Gauche talonne la Droite pourtant détentrice du siège.

Le troisième constat est un indicateur dont devraient tenir compte les écologistes. Dans le Val de Marne, dans une circonscription représentée à l’Assemblée Nationale par un socialiste, EELV a pris le risque de mettre la Gauche en difficulté en présentant une candidature. Celle-ci ne recueille que 17 % des votes contre près de 34 % pour la candidate socialiste.

On le sait, les résultats obtenus par les Verts aux Européennes de 2019 ont suscité chez certains le désir d’éliminer le PS. Le résultat du Val de Marne, l’échec de Yannick JADOT qui n’a pas réussi à obtenir de son parti que le candidat écolo à l’élection présidentielle soit désigné dès maintenant, ces deux faits politiques devraient inciter les «va-t’en guerre» écologistes à considérer l’intérêt de l’Union et du rassemblement des forces de Gauche. La responsabilité politique voudrait qu’EELV retire son candidat qui reste en lice pour le 2e tour. C’est ce qui se faisait systématiquement auparavant entre socialistes et communistes.

« Une hirondelle ne fait pas le printemps » et six élections législatives partielles ne changent pas la situation politique de la France. Cependant, « c’est ici le chemin » écrivait Pierre MAUROY en 1982.

Pour 2022, la voix est tracée.