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jeudi 25 juin 2020

Un nouveau leurre ?

En 2017, lors des élections présidentielles, un grand nombre de nos concitoyens ont cru à l’avènement d’une ère nouvelle en politique. Le candidat MACRON y a contribué pour beaucoup en faisant croire qu’il n’était ni de droite ni de gauche. Cela n’a convaincu que 18,19 % des Français, il faut s’en souvenir. Le second tour, le 7 mai 2017, s’est déroulé dans des conditions déjà rencontrées en 2002 : l’extrême-droite était présente. Le choix était donc sans ambiguïté pour les Républicains : il fallait éliminer la candidate du fascisme, de la xénophobie et du racisme. Le candidat du « en même temps » et de la trahison était élu par effraction mais il était élu.

Quelques semaines plus tard, une majorité de députés était désignés sur la même base, celle de la confusion des genres.

Trois ans plus tard, la clarification apparaît : c’est avec la Droite que les macronistes présentent des listes communes pour le second tour des élections municipales dans plusieurs villes pour tenter de battre la Gauche.

La démonstration est évidente : les choix de société, qu’ils soient locaux ou nationaux, se font à partir de valeurs. Celles de la Gauche, la Démocratie, la Solidarité, les libertés individuelles et collectives sont incompatibles avec celles de la Droite. Cette dernière prône le libéralisme économique et le mondialisme au détriment de la justice sociale. C’est la référence du macronisme aujourd’hui.

Les élections municipales du 28 juin prochain, dans près de 5000 villes et villages de France, seront l’occasion pour les citoyens d’élire leur maire. Ils pourront aussi, en battant sévèrement les listes macronistes, signifier leur insatisfaction de la politique du Chef de l’Etat et de son Gouvernement.

Dès le lendemain de cette élection, la Gauche devra intensifier sa démarche de rassemblement telle qu’elle l’a entreprise depuis quelques temps. Pour les Verts, ce sera l’heure de vérité : sont-ils attachés aux valeurs fondamentales que défend la Gauche depuis un siècle et demi ou s’inscrivent-ils dans une démarche d’indépendance comme le préconisent certains dans leurs rangs ? Ce serait une nouvelle version du « ni droite ni gauche » défendue par la majorité actuelle et dont on mesure l’inadaptation à la société française.

Des échéances politiques et électorales nous attendent. Le Président de la République « consulte » sur l’hypothèse d’un renvoi à plus tard des élections départementales et régionales prévues l’an prochain. Il ne faut voir dans ce projet qu’une manœuvre tactique et ne pas retenir son argumentation de sortie de crise. Monsieur MACRON veut se créer les conditions favorables à un second mandat. Nous aurons l’occasion d’y revenir s’il persiste dans ses intentions anti-démocratiques.

Nous refera-t-il l’opération du « en même temps » ? A suivre.