Le faible taux de participation au second tour de ces élections municipales, environ 40 %, était plus que prévisible. C’est un scandale historique que nous avons connu qui a affecté la Démocratie.
Pendant plus de trois mois, le Gouvernement et le Président de la République ont entretenu un climat de peur dans le Pays. Il ne fallait pas s’attendre à ce que les Français retrouvent en quelques jours la sérénité nécessaire pour aller voter alors que rien n’a été fait dans ce sens de la part des responsables de l’Etat. Or, si la responsabilité politique oblige à prendre en compte la réalité, surtout lorsqu’elle présente les dangers sanitaires que l’on connaît, elle doit aussi amener ceux qui la détiennent à rassurer plutôt qu’à inquiéter.
« Nous sommes en guerre » déclarait le Chef de l’Etat, le 16 mars dernier. Son Premier Ministre et plusieurs ministres n’ont eu de cesse que d’alimenter l’opinion de déclarations alarmantes. Ils ont pris des mesures attentatoires à la Démocratie et à nos libertés. Le résultat, on le connaît : les électeurs n’ont pas voulu prendre des risques pour leur santé.
Qu’on ne se méprenne pas : je ne dis pas que la pandémie du COVID-19 n’était pas dangereuse. Il eut cependant fallu la gérer par d’autres méthodes. Les commissions d’enquête parlementaires ne manqueront pas, j’espère, de souligner cette conséquence de l’incompétence et de l’amateurisme de ceux qui nous gouvernent.
Néanmoins les élections municipales ont eu lieu démocratiquement. Les conseillers municipaux sont élus. Ils désigneront leurs maires dans les prochains jours là où les résultats du premier tour, le 15 mars, nécessitaient un second scrutin.
Les commentateurs, hier soir et ce matin, soulignent à tort un succès des Verts. En effet, il faut d’abord retenir que si quelques maires de cette sensibilité ont été ou seront prochainement élus, c’est d’abord la conséquence d’un rassemblement des forces de Gauche.
Certes, après les bons résultats enregistrés aux élections européennes de l’an dernier, les Verts connaissent des succès à ces élections municipales. L’intérêt de l’opinion à leur égard a été confirmé. Il leur appartient désormais de démontrer leur attachement aux valeurs de la Gauche et continuer à œuvrer pour le rassemblement de toutes les sensibilités que l’on connaît à gauche.
Il y a forcément des objectifs, des projets qui peuvent constituer la base de ce rassemblement. C’est la théorie portée par le Parti Socialiste qui, s’il fut en position dominante il y a quelques années, a besoin de temps pour reconquérir plus largement le soutien de nos concitoyens.
Les résultats très positifs enregistrés ce dimanche permettent de considérer que nous sommes sur la bonne voie.
