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lundi 24 février 2020

Une bonne occasion

Les élections municipales sont l’occasion, pour les citoyens, de désigner celles et ceux qui organiseront la vie collective dans la cité, villes ou villages, intercommunalités. De tout temps, le système français a connu des rendez-vous démocratiques à des moments différents selon qu’il s’agisse d’élections nationales ou locales. Cela a pour conséquence d’amener l’électeur à voter localement en tenant compte de la politique menée nationalement par ceux qui l’ont en charge.

Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Il est difficile de répondre. L’intérêt de ce type de fonctionnement de nos institutions est qu’il permet aux citoyens de faire connaître leur point de vue plus fréquemment que tous les cinq ans lorsqu’ils sont invités à élire le Président de la République ou les Députés.

Aux Etats-Unis, on vote le même jour pour le Président, les Parlementaires, Députés et Sénateurs, les élus locaux et même les responsables de la Police, de la Justice, de l’Education. Il est vrai que la durée des mandats est plus courte qu’en France : quatre ans pour le Président, deux ans pour les Députés appelés Représentants.

Le système français existe dans d’autres pays. On l’a observé, il y a quelques semaines, en Italie où l’extrême-droite dont le leader, Monsieur SALVINI, était Ministre de l’Intérieur jusqu’à récemment a été sévèrement battue aux élections régionales en Emilie-Romagne.

On l’a constaté également en Allemagne ce week-end. Le parti de la Chancelière, Madame MERKEL, a obtenu des résultats médiocres à Hambourg. Le parti Social-Démocrate y a conservé la majorité.

C’est dire que nos élections municipales, dans moins de trois semaines, constituent une échéance d’une très grande importance.

Certains candidats vont se réclamer du Président de la République et du Gouvernement. Ils ne seront pas nombreux car beaucoup ont compris que ce serait un handicap supplémentaire que de s’afficher avec le label macroniste. Ils avanceront masqués. Un examen attentif de ces candidatures montrera aisément leur relation privilégiée avec la Droite. La théorie du « en même temps » n’est pas appliquée localement. Elle s’effrite au plan national.

A l’inverse, il n’y a aucun accord politique entre la majorité gouvernementale et le Parti Socialiste. Si, dans de très rares cas, la collusion a été constatée, il y a été mis fin très rapidement.

Ainsi donc, après la déception qu’ont connue certains en 2017, après le traumatisme engendré par les résultats catastrophiques obtenus par les Socialistes, l’occasion est donnée, le 15 mars prochain, de désigner des élus locaux de gauche mais aussi de signifier aux libéraux et mondialistes qui gouvernent aujourd’hui la France qu’ils doivent reconsidérer leur politique de régression sociale telle que nous la subissons depuis bientôt trois ans.

C’est une occasion à ne pas manquer.