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vendredi 28 février 2020

Une approche globale

Un grand quotidien national, Le Monde, consacre dans son édition de ce jour un long article sur les prochaines élections municipales. Le titre, « Vers une bérézina pour LRM » (comprenez pour les macronistes), n’est pas fait pour me déplaire car je souhaite que ce rendez-vous démocratique du 15 mars soit l’occasion pour les Français d’exprimer le plus largement possible leur désaccord avec la politique du Chef de l’Etat.

Dire cela n’est pas faire preuve d’un esprit de revanche. Ce concept ne fait pas partie, selon moi, de l’action politique. C’est sur la base d’un projet pour cette action que les candidats à une élection doivent solliciter le vote des électeurs qui, in fine, ont le dernier mot.

Cela étant, et parce qu’une élection n’est jamais, ni perdue, ni gagnée d’avance, il n’est pas permis, avant que le scrutin ait eu lieu, de considérer qu’un titre de presse, un sondage, des commentaires fassent le résultat du vote.

Il importe donc de continuer l’analyse du contexte et, pour les candidats socialistes, de faire campagne avec une volonté sans faille pour gagner. Je ne doute pas un seul instant que cette volonté soit la ligne d’action de toutes les candidates et tous les candidats aux fonctions de maire, dans leur commune. Lorsqu’ils sont déjà en responsabilité, ils pourront sans doute bénéficier de ce que l’on appelle « la prime au sortant ». Si cela existe statistiquement, ce n’est pas un fait systématiquement acquis.

Généralement, les citoyens prêtent à leur maire les capacités à résoudre tous les problèmes. Ils sont également nombreux à appréhender la gestion de la vie collective à partir des inconvénients qu’elle peut susciter. C’est ainsi que les questions de stationnement, de circulation, de propreté, de sécurité sont, aux yeux de certains, plus importantes que le développement, l’aménagement, l’adaptation aux contraintes du monde tel qu’il est aujourd’hui.

Le cadre de vie, les services de proximité et notamment les services publics, la démocratie participative, la prise en compte des problèmes des différentes générations sont des éléments incontournables de l’action municipale. Cette action ne doit pas empêcher d’apporter des réponses aux conséquences du dérèglement climatique, lui-même créé par notre mode de vie.

On assiste alors à une surenchère, à une démagogie exacerbée comparable à cette publicité tournée en dérision par Coluche, « la lessive qui lave plus blanc que blanc ».

Si, au début du siècle dernier, il fallait se battre pour améliorer le sort des ouvriers. En 2020, en plus, il importe de mener des politiques tant locales que nationales et même internationales qui garantissent une réelle protection de notre planète.

Cet objectif n’appartient pas seulement à certains « écologistes patentés ». Les Socialistes, depuis des décennies, en font leur priorité. Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, ils appellent au rassemblement des forces politiques de Gauche. Ceux qui veulent « jouer perso », comme on dit en sport collectif, font le jeu de leurs adversaires, notamment conservateurs et extrémistes.