Réagissez !

jeudi 13 février 2020

Calinothérapie et Mépris

Mardi soir, le Président de la République a reçu à l’Elysée les députés de sa majorité. Il s’agissait d’une séance de « calinothérapie » selon la dénomination que beaucoup d’observateurs ont donnée à cette rencontre.

Bien qu’il s’agisse d’un néologisme que l’Académie Française n’a pas publié dans nos dictionnaires, on en comprend aisément le sens. Le chef de la majorité représentative de notre pays, en l’occurrence Monsieur MACRON, voulait dire à ses « obligés » ce qu’il pense de certains comportements, de certaines déclarations de quelques parlementaires qui ont le courage de témoigner publiquement de leur insatisfaction.

Il n’a pas hésité à utiliser les bonnes vieilles recettes qui consistent à s’en prendre aux autres plutôt qu’à lui-même. Il a montré une nouvelle fois le mépris qu’il affiche régulièrement à l’encontre de ceux qui s’opposent à sa politique en tenant des propos très désobligeants. « Ceux qu’on a virés » a-t-il dit pour désigner les responsables politiques de droite et de gauche qui ont été battus en 2017.

Une telle déclaration ne grandit pas le personnage. C’est du SARKOZY dans le texte. On n’imagine pas François MITTERRAND ou François HOLLANDE utiliser ce vocabulaire. Il est vrai qu’on ne peut pas attendre autre chose de quelqu’un qui a trahi ceux qui lui ont ouvert le chemin de l’action politique.

La manière dont l’Exécutif gère le dossier des retraites est une autre illustration de l’absence de considération de la part du Gouvernement et du Président de la République à l’égard de la représentation nationale.

La Commission Spéciale chargée d’examiner le projet de loi n’a pas pu aller jusqu’au bout de son travail. Le prétexte invoqué, à savoir un nombre impressionnant d’amendements, est fallacieux. Il eut suffi de reporter d’une semaine, voire de deux le débat en séance pour que la Commission fournisse un rapport sur la base duquel les députés se seraient prononcés. Foin de tout cela. C’est la règle du « Je décide, vous vous soumettez ».

Il devient urgent que les Français réagissent et disent à Jupiter : « Ça suffit ! ».

Le rendez-vous démocratique des élections municipales en sera l’occasion.