La campagne électorale pour les élections
municipales de mars prochain est entrée dans une phase plus active. C’est vrai
au niveau national. Cela se vérifie également au niveau local où les conseils
municipaux se réunissent en ce moment pour la dernière séance du mandat en
cours.
Ce fut le cas dans ma commune, Hellemmes, mardi
soir. A cette occasion la majorité de gauche, à travers une motion, a souhaité
dire ce qu’elle pensait de la réforme des retraites décidée par Monsieur
MACRON. Le macroniste de service, ancien maire qui a trahi sa famille politique
d’origine, a montré une nouvelle fois sa faculté de nuisance.
Fort heureusement, les Socialistes et la Gauche
restent en capacité de résister à de basses attaques calomnieuses qui ne
grandissent pas leurs auteurs.
Au plan national, le Président de la
République, qui n’est pas à une contradiction près, se mêle de la situation
parisienne où il échoue lamentablement à convaincre l’un des deux députés
macronistes candidats à la mairie de Paris de se retirer.
Ailleurs, c’est à Biarritz, deux ministres
étaient en compétition sur des listes différentes. Sur décision jupitérienne,
ils ne seront candidats ni l’un, ni l’autre.
Pourtant, le Chef de l’Etat avait déclaré
précédemment qu’il n’interviendrait pas dans ces élections municipales. On sait
la crédibilité qu’il faut accorder à la parole présidentielle.
Son intervention ne s’est pas limitée à régler
des problèmes de candidatures. Avec le concours actif de son Ministre de
l’Intérieur, il tente de limiter la portée du vote des électeurs qui, en même
temps qu’ils désigneront leur Maire pour les 6 années à venir, ne manqueront
pas de marquer leur opposition à la politique menée actuellement en votant
contre les candidats macronistes.
La circulaire liberticide enjoignant aux
Préfets de ne pas donner d’orientation politique aux listes déposées dans les
communes de moins de 9 000 habitants illustre à l’évidence, à la fois la
peur du pouvoir en place de subir un vote sanction et la volonté d’occulter la
réalité politique de la France.
Le Conseil d’Etat n’a pas encore rendu son
jugement. Il a entendu les explications embarrassées des représentants du
Gouvernement. Quelle que soit la décision qu’il prendra, les Français devront
retenir que tout est mis en œuvre par Monsieur MACRON et ceux qui le
soutiennent pour briser la cohésion sociale dont nous avons tant besoin.