En
ce début de semaine, et cela faisait longtemps que je n’avais pas éprouvé ce
sentiment, les Socialistes peuvent envisager l’avenir avec optimisme.
Le
Conseil National du PS s’est réuni ce samedi et il a décidé, à l’unanimité, de
s’engager, aux côtés des organisations syndicales, dans le grand mouvement
social prévu le 5 décembre prochain.
Il
ne s’agit pas de faire grève ou de manifester pour le plaisir de la
contestation. C’est un domaine dans lequel les Français excellent. Le 5
décembre sera l’occasion de sensibiliser l’opinion sur les très nombreuses
injustices engendrées par la politique du Chef de l’Etat et son gouvernement.
Au-delà
de sa participation à ce mouvement social, le Parti Socialiste intervient à
nouveau dans la vie politique française en s’exprimant sur les problèmes de
notre société. Le dernier en date concerne la laïcité. Le système français est
un modèle que beaucoup de pays nous envient. Il nous faut le défendre en
permanence tant ses adversaires s’emploient à le critiquer et à le
déstabiliser.
Quand
on parle de laïcité, on se réfère aux religions, aux croyants et aux
non-croyants. Ce n’est pas la seule et bonne approche.
La
laïcité, c’est bien sûr la défense de la liberté de croire ou de ne pas croire.
C’est aussi, et même d’abord, la garantie que les religions n’interfèrent pas
dans l’organisation de la Société et notamment dans le fonctionnement de nos
institutions.
Cela
signifie que les adeptes d’une croyance ne doivent pas revendiquer la
suprématie de la règle religieuse sur la loi républicaine. Or, c’est ce à quoi
on assiste trop souvent.
La
dernière illustration en a été la manifestation contre l’islamophobie, le 10
novembre dernier. Ses organisateurs réclamaient l’abrogation de textes
législatifs visant à garantir la laïcité. Le PS ne s’était pas associé à ce
mouvement au contraire de certains pour qui la contestation est une seconde
nature.
D’autres
sujets sont encore aujourd’hui au centre des préoccupations de nos concitoyens.
Le racisme, la xénophobie, l’intolérance en regard des cultures différentes qui
nous entourent, l’accueil humain de celles et de ceux qui fuient leur pays
parce que leur vie est menacée, tout cela doit également faire l’objet de
réflexions et de prises de positions de la part des Socialistes.
Nous
devons nous inscrire dans une démarche de large rassemblement sans abandonner
pour autant les valeurs fondamentales qui sont la base de notre organisation.
Les organisations politiques qui partagent ces valeurs, en totalité ou en
partie, doivent bien considérer que la division fait le jeu de la droite
conservatrice, libérale et mondialiste et de l’extrême-droite fasciste et
liberticide.
« L’union
est un combat » déclarait Etienne FAJON, responsable communiste, en 1975.
Ce
combat est toujours d’actualité. Menons-le pour le gagner.