Pour
les observateurs de la vie politique française, il y a toujours matière à
commentaires ou à critiques. C’est la conséquence heureuse d’un régime
démocratique qui garantit la liberté d’expression tant qu’elle n’est pas
diffamatoire.
Certes
la campagne pour les élections européennes constitue l’un des principaux sujets
traités dans les médias et sur les fameux réseaux sociaux. Ces derniers
autorisent tout et n’importe quoi, sous couvert de tweets, instagram ou
facebook. On voit alors fleurir les fausses informations ou des propos
injurieux qui ne contribuent pas à la qualité des débats.
Fort
heureusement, des supports médiatiques de qualité demeurent dans la presse
écrite et audio-visuelle. On peut alors, en croisant les nouvelles, se faire une
opinion et éventuellement, la faire partager.
Parmi
les messages diffusés ces derniers temps, l’un d’eux ne m’a pas vraiment
surpris. Au cours de l’hommage rendu mardi aux deux militaires qui ont payé de
leur vie la libération des otages au Burkina Faso, le Président de la
République a eu une attitude diversement appréciée. Contrairement à l’usage et
au protocole militaire, le Chef de l’Etat a passé, seul, les troupes présentes
en revue sans être accompagné ni du commandant de ces troupes ni du Chef de l’Etat-Major
des Armées.
« Chassez
le Jupiter, il revient au galop » pourrait-on dire car, incontestablement,
Monsieur MACRON n’a pas renoncé à ce comportement qui le caractérise depuis
deux ans.
Dans
un autre domaine, on risque de voir fleurir sur les panneaux électoraux et sur
nos murs des affiches avec le seul portrait du Président de la République nous
disant qu’il vote pour la liste « Renaissance ». Madame LOISEAU, qui
conduit cette liste macroniste, a disparu du paysage.
Jupiter
n’imagine pas qu’on lui fasse de l’ombre.
Sur
un plan lié davantage à la politique partisane, le recrutement par Monsieur
MACRON d’un conseiller politique qui a fait toute sa carrière auprès de
Messieurs CHIRAC et SARKOZY et à la direction de l’UMP, en l’occurrence Monsieur
Jérôme PEYRAT, démontre à ceux qui en douteraient encore, son classement à
droite.
Tout
cela est anecdotique me dira-t-on. Certes, mais ce sont des faits de la vie
politique française qui peuvent, à ce titre, faire l’objet d’un commentaire ou
d’une critique.