Nous
vivons un moment de notre Histoire où les bases de la vie politique démontrent
leur efficacité : les institutions sont utilisées comme il convient, la
Démocratie peut servir l’intérêt général, le peuple souverain est invité à se
préoccuper d’un problème économique et de ses conséquences sociales.
Tout
est réuni pour que les citoyens s’emparent des moyens leur permettant d’exprimer
leur volonté.
C’est
d’abord la démocratie représentative qui a fait la preuve de l’importance de
son rôle. Plus de deux cents parlementaires, Députés et Sénateurs, se réclamant
de sensibilités différentes, ont, ensemble, déposé une proposition de loi
demandant la convocation du corps électoral pour qu’il dise s’il souhaite ou non
la privatisation de l’entreprise publique A.D.P., gestionnaire des aéroports de
Paris et participant au fonctionnement d’autres, en France et dans le monde.
Cela
a été rendu possible par référence à notre Constitution et au textes législatifs
qui ont prévu le référendum d’initiative partagée. C’est la démonstration de la
force de nos institutions. Les représentants du peuple, trop souvent critiqués,
ont exercé leurs responsabilités pour défendre l’intérêt général.
La
procédure qui va s’en suivre, notamment la décision du Conseil Constitutionnel
qui jugera du respect de notre loi fondamentale, conduira alors à l’engagement
d’un processus de démocratie participative de grande ampleur. Il s’agira de
rassembler 4,7 millions de signatures, soit 10 % du corps électoral, exigeant l’organisation
de ce référendum. Les observateurs s’accordent à reconnaître que ce chiffre
peut être atteint.
C’est
possible en effet si on se réfère au désir de participation à la vie collective
tel qu’il s’exprime dans le mouvement des « gilets jaunes », à l’occasion
du « grand débat » ou des primaires qui ont précédé les élections
présidentielles de 2012 et de 2017.
De
plus, les partis politiques qui ont pris cette initiative ont des militants,
des électeurs. Ceux-ci ne manqueront pas de soutenir leurs représentants.
Enfin,
lorsque le vote référendaire sera organisé, les Français pourront exprimer ce
qu’ils souhaitent en matière de politique économique et sociale. Lorsque les
dispositions institutionnelles seront remplies, décision du Conseil Constitutionnel,
recueil des 4,7 millions de signatures, je reviendrai sur cet aspect de la
question.
Pour
l’heure, c’est à l’incitation à la signature des citoyens demandant l’organisation
d’un référendum qu’il va falloir s’employer. La parole est au peuple.