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jeudi 11 avril 2019

Le peuple a la parole


Nous vivons un moment de notre Histoire où les bases de la vie politique démontrent leur efficacité : les institutions sont utilisées comme il convient, la Démocratie peut servir l’intérêt général, le peuple souverain est invité à se préoccuper d’un problème économique et de ses conséquences sociales.

Tout est réuni pour que les citoyens s’emparent des moyens leur permettant d’exprimer leur volonté.

C’est d’abord la démocratie représentative qui a fait la preuve de l’importance de son rôle. Plus de deux cents parlementaires, Députés et Sénateurs, se réclamant de sensibilités différentes, ont, ensemble, déposé une proposition de loi demandant la convocation du corps électoral pour qu’il dise s’il souhaite ou non la privatisation de l’entreprise publique A.D.P., gestionnaire des aéroports de Paris et participant au fonctionnement d’autres, en France et dans le monde.

Cela a été rendu possible par référence à notre Constitution et au textes législatifs qui ont prévu le référendum d’initiative partagée. C’est la démonstration de la force de nos institutions. Les représentants du peuple, trop souvent critiqués, ont exercé leurs responsabilités pour défendre l’intérêt général.

La procédure qui va s’en suivre, notamment la décision du Conseil Constitutionnel qui jugera du respect de notre loi fondamentale, conduira alors à l’engagement d’un processus de démocratie participative de grande ampleur. Il s’agira de rassembler 4,7 millions de signatures, soit 10 % du corps électoral, exigeant l’organisation de ce référendum. Les observateurs s’accordent à reconnaître que ce chiffre peut être atteint.

C’est possible en effet si on se réfère au désir de participation à la vie collective tel qu’il s’exprime dans le mouvement des « gilets jaunes », à l’occasion du « grand débat » ou des primaires qui ont précédé les élections présidentielles de 2012 et de 2017.

De plus, les partis politiques qui ont pris cette initiative ont des militants, des électeurs. Ceux-ci ne manqueront pas de soutenir leurs représentants.

Enfin, lorsque le vote référendaire sera organisé, les Français pourront exprimer ce qu’ils souhaitent en matière de politique économique et sociale. Lorsque les dispositions institutionnelles seront remplies, décision du Conseil Constitutionnel, recueil des 4,7 millions de signatures, je reviendrai sur cet aspect de la question.

Pour l’heure, c’est à l’incitation à la signature des citoyens demandant l’organisation d’un référendum qu’il va falloir s’employer. La parole est au peuple.