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jeudi 28 mars 2019

La Droite n’aime pas les fonctionnaires


La situation n’est pas nouvelle : régulièrement, les gouvernements de droite, sous prétexte d’une plus grande efficacité, s’en prennent à la Fonction Publique. On pourrait se demander pourquoi si on n’analysait pas le vote des fonctionnaires. Une majorité d’entre eux vote généralement pour les candidats de gauche. La Droite n’aime pas les fonctionnaires.

A cela s’ajoute une autre raison purement idéologique : pour la Droite, la dépense publique est une maladie qu’il faut éradiquer ou, pour le moins, réduire le plus possible. De ce fait, les services rendus à la population pourraient être assurés par des organismes commerciaux où la recherche du profit serait la règle.

Hier, le Conseil des Ministres a adopté une énième réforme de la Fonction Publique, sur la base d’un projet de loi. Le Gouvernement souhaiterait la mise en œuvre des mesures envisagées au 1er janvier 2020. C’est dire que les défenseurs du Service public ont neuf mois pour contraindre l’exécutif à renoncer à ce nouveau saccage à l’encontre des différentes administrations de l’Etat et des collectivités territoriales. Cela concerne près de six millions de personnes qui répondent aux besoins de 67 millions de Français. Ce n’est donc pas une mince affaire.

Je le disais, la Droite n’aime pas les fonctionnaires. On se souvient de propos tenus par Monsieur Raymond BARRE, en 1980, parlant des « nantis » pour désigner les salariés du secteur public. Quarante ans plus tard, c’est le même état d’esprit qui anime Messieurs PHILIPPE, DARMANIN et DUSSOPT. Le reniement de ce dernier est à son comble : député socialiste jusqu’à son entrée au gouvernement en novembre 2017, trois jours après avoir voté contre le budget, il était proche des frondeurs au cours de la législature précédente. Aujourd’hui il devient le « premier de cordée » pour démolir la fonction publique.

Les Français qui attendent de l’Etat et des collectivités territoriales que ces institutions leur apportent des services de qualité en matière de sécurité, de santé, d’enseignement, de transport, auront à cœur d’être aux côtés des organisations politiques et syndicales qui engageront des actions de défense des services publics.

C’est notre avenir collectif qui en dépend.