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lundi 12 novembre 2018

Unité d’action


La démonstration est faite aujourd’hui que le rassemblement est possible : tous les enseignants, au travers de l’ensemble des organisations syndicales, sont unanimes pour dénoncer le mauvais coup porté à l’Éducation Nationale.

La suppression de 3 000 postes de professeurs dans les collèges et lycées est la raison de cette journée d’action. Depuis Monsieur SARKOZY on n’avait plus enregistré de diminution du nombre de professeurs. François HOLLANDE et ses Gouvernements ont même créé 60 000 postes. Du jamais vu depuis longtemps.

Pour faire passer cette décision inique, Monsieur MACRON met en avant la diminution du nombre d’élèves par classe, pour les deux premiers niveaux, dans les écoles élémentaires situées en zones sensibles. En d’autres termes, on déshabille Pierre pour habiller Paul alors qu’il faudrait se préoccuper des deux.

Manifestement, dans ce domaine, la théorie du « en même temps » ne se traduit pas par un progrès social mais bien par une régression.

Après la semaine calamiteuse de « l’itinéraire mémoriel » qui a vu bon nombre de citoyens exprimer leur insatisfaction, voire leur indignation lorsque le Chef de l’État a imaginé d’honorer le « collabo » en chef des nazis, voici revenu le temps des inégalités et des injustices.

Ce rassemblement des forces syndicales constaté ce jour dans l’Éducation Nationale devrait inspirer la Gauche française. Malheureusement au sein de cette Gauche, certains n’ont pas compris que l’unité d’action est la condition première pour regagner la confiance d’une majorité de Français.

On nous parle beaucoup, ces derniers jours, de l’initiative de quelques intellectuels de lancer un mouvement qu’ils dénomment « Place publique ». L’idée est bonne si ses promoteurs ont comme objectif de réunir sur un même projet la Gauche éclatée que nous connaissons aujourd’hui.

Cet éclatement serait la conséquence de déceptions et ce nouveau mouvement pourrait réunir les déçus du PS, du « hamonisme », du « macronisme », du « mélenchonisme » et autres écolos.

On ne fonde pas un rassemblement progressiste avec des déçus mais en recherchant d’abord ce qui est partagé par les uns et les autres pour œuvrer à la reconquête de l’opinion.

C’est là, la priorité.