Tel était le slogan de Monsieur MACRON puis des candidats
macronistes, malheureusement élus, il y a 18 mois.
Aujourd’hui, ce sont les bonnes vieilles recettes utilisées par la
Droite pour justifier ses politiques qui constituent la méthode du Gouvernement
et de ses suppôts.
Le mouvement spontané des « gilets jaunes » a entraîné
dans la contestation et dans les manifestations des milliers de citoyens
voulant exprimer leur « ras le bol ».
Dans l’histoire récente des quarante dernières années, les
Gouvernements de gauche et de droite ont dû affronter ce genre d’épreuves.
Sans prétendre à l’exhaustivité, rappelons les réactions fortes des
opposants au Service Public de l’Éducation de Pierre MAUROY et Alain SAVARY, au
Contrat d’Insertion Professionnel ou SMIC Jeunes (CIP) d’Édouard BALLADUR, à la
réforme des Universités de Jacques CHIRAC et Alain DEVAQUET, au Contrat
Première Embauche (CEP) de Dominique DE VILLEPIN, à la réforme du code du
travail de Manuel VALLS et Myriam EL KHOMRI.
Cela fait partie de nos « mœurs politiques » et cela
correspond à l’esprit français qui veut que nos concitoyens soient bien souvent
des « râleurs insatisfaits ».
J’ai observé que lorsque la Droite au pouvoir voulait se justifier,
elle recourait systématiquement au renvoi de responsabilité sur la Gauche qui
n’avait pas fait ce que, elle, avait le courage de faire.
Aujourd’hui, c’est le Gouvernement MACRON-PHILIPPE et ses
porte-paroles qui utilisent à l’envi cette vieille ficelle : « Ce n’est
pas moi, ce sont les autres ».
Pour les macronistes, c’est l’inefficacité de l’action politique
depuis des années (cherchez qui cela vise) qui nécessiterait aujourd’hui les
réformes qui suscitent les réactions que l’on connaît.
Les évangiles prêtent à Jésus cette parabole de la paille et de la
poutre. C’est manifestement la référence du Gouvernement.
Plus grave encore : le Premier Ministre persiste dans la
stratégie du pouvoir d’ignorer les corps intermédiaires et dans sa volonté de
« tenir le cap fixé ».
Il table sûrement sur un essoufflement de la contestation
inorganisée des « gilets jaunes ». Ils feraient mieux, lui et le
Président de la République, d’en revenir aux fondamentaux de la
Démocratie : écouter et entendre ce dont sont porteurs les partis politiques
et les syndicats.
Le « Nouveau Monde » politique de Monsieur MACRON a
montré ses limites. Il importe que les organisations responsables soient
sollicitées.