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lundi 15 octobre 2018

Fatalité de la division ?


Le Parti Socialiste a connu, dans son histoire vieille de 140 ans, des périodes plus enthousiasmantes que celle que nous traversons en ce moment.

La scission décidée ce week-end par quelques représentants de ce que l’on appelle communément la gauche du parti est le dernier épisode en date.

D’abord, je veux m’inscrire en faux contre ce concept de « gauche du parti ». Je revendique d’être un homme de gauche par opposition à ceux qui se réclament de la droite. La différence est claire : d’un côté les défenseurs de la justice sociale, de la démocratie, de la République ; de l’autre, les conservateurs qui s’accommodent des inégalités dont notre société est porteuse.

Ainsi donc, un nouveau mauvais coup est porté au Socialisme. Après les frondeurs, les MELENCHON, MACRON, HAMON, VALLS, c’est aujourd’hui le tour de MAUREL, LIENEMANN et peut-être DRAY. Tous ont un point commun : « plus socialiste que moi, tu meurs ».

Ce n’est pas à partir d’une telle conception de l’organisation de la vie collective que l’on peut permettre à la Gauche d’exercer des responsabilités au niveau national et européen.

Toutes ces divisions, ces abandons, ces trahisons servent la Droite et font le lit de l’extrême-droite.

Force est de constater que depuis sa création historique et malgré les moments importants qu’il a connu, en 1905 ou en 1971, par exemple, le Parti Socialiste n’a jamais trouvé la réponse à des questions simples : pourquoi et comment ?

Pourquoi en arrive-t-on à cette situation de rupture ? Ceux qui la provoquent nous dirons, la main sur le cœur, qu’ils ne se retrouvent plus dans les choix politiques, les orientations décidées par la majorité du parti. Il y a sûrement un peu de cela.

Néanmoins, je pense que c’est d’abord un problème d’égocentrisme. « Je ne réussis pas à imposer mon point de vue. Je quitte l’organisation pour créer la mienne où je serai majoritaire ».

Alors, comment faire pour permettre un rassemblement de cette « diaspora » qui caractérise la gauche française ?

Elle a toujours connu, en son sein, des divergences entre la gauche idéaliste et la gauche réaliste. Des cycles ont marqué son histoire. François MITTERRAND et Pierre MAUROY ont su fédérer en 1971 les différentes sensibilités, ce qui a permis la victoire de 1981.

Aujourd’hui, il appartient aux responsables du PS de créer les conditions pour combattre une nouvelle fois cette fatalité qui voudrait que la Gauche soit toujours enfermée dans la division.