Un
an s’est écoulé depuis le changement profond intervenu dans le paysage
politique français.
Les
élections de 2017, qui ont vu la victoire d’un libéralisme économique qui n’ose
pas dire son nom et qui se cache derrière un positionnement
« ni-ni », ou « et-et » ont eu pour conséquence un
éclatement de la Gauche en général, de la Gauche de Gouvernement, en
particulier.
En
politique, rien n’est jamais définitif. Encore faut-il savoir tirer les leçons
des échecs rencontrés, affirmer une volonté du rassemblement.
Car
là réside incontestablement la condition d’un regain d’intérêt de l’opinion
pour la Gauche et pour le Parti Socialiste.
Le
chemin est difficile. Les rancœurs, les conséquences des trahisons successives
ne sont pas encore complétement estompées. Il faudra du temps. C’est une raison
suffisante pour s’engager dès maintenant pour atteindre cet objectif de
rassemblement et de nouvelle victoire possible.
C’est
d’abord au sein du PS lui-même que les différentes sensibilités qui se sont
exprimées au moment du congrès d’Aubervilliers, en avril dernier, doivent
laisser de côté les différences d’appréciation pour présenter un front uni
d’opposition résolue à la Droite et à son ersatz, le macronisme, mais aussi au
mélenchonisme anarchiste.
Dans
ce registre, l’appréciation est, aujourd’hui encore : « peut mieux
faire ».
Les
écologistes, celles et ceux qui ont suivi HAMON dans son aventure
fractionniste, celles et ceux qui, électeurs ou élus socialistes, ont été
abusés par le macronisme, doivent être les premiers interlocuteurs du PS.
C’est
vrai au plan national. C’est vrai aussi au plan local où j’observe quelques
réactions malvenues et inappropriées pour ce qui concerne les élections
municipales. Sur ce terrain, plus qu’ailleurs, le rassemblement est une
condition fondamentale et tous ceux qui s’y emploient ont mon soutien.
Ce
concept du rassemblement des forces en présence n’est pas nouveau. Je l’ai
toujours entendu proclamé par Pierre MAUROY qui l’a mis en pratique à de
nombreuses reprises : au congrès d’Epinay, en 1971 ; aux élections de
1981 qui ont vu la victoire de la Gauche après 23 ans de politique de
droite ; à chaque élection municipale, à Lille, ce qui lui a permis d’être
élu et réélu à de nombreuses reprises.
Quel
beau projet que celui de se rassembler. Mettons-le en pratique en laissant de
côté tout ce qui, depuis quelques temps, a divisé la Gauche pour nous
retrouver.