Ce
matin, c’est Jean-Louis BORLOO qui prend ses distances avec le macronisme alors
que, homme de droite, il avait soutenu, il y a un an, l’actuel Président de la
République.
Il
est vrai que cet ancien Ministre de la Ville dans le Gouvernement
SARKOZY-FILLON, auteur d’un rapport sur les orientations à donner à la
politique en direction des quartiers défavorisés, a été sérieusement échaudé,
voire méprisé par Monsieur MACRON qui n’a tenu aucun compte des préconisations
du rapport bien qu’il l’ait lui-même demandé.
Ce
ne serait pas suffisant si Monsieur BORLOO se contentait de régler des comptes
avec Jupiter. En effet, il analyse la politique conduite aujourd’hui comme
étant au service des plus favorisés et non comme porteuse de solidarité comme
notre société en a particulièrement besoin.
Le
paradoxe vient du fait qu’alors qu’un homme de droite désapprouve la politique
de Monsieur MACRON, ce dernier n’en est pas pour autant devenu le défenseur des
valeurs de la Gauche, Il en est même très loin.
Malheureusement,
cela n’empêche pas certains qui ont bâti leur carrière politique grâce au Parti
Socialiste, de se déclarer macronistes et de proclamer leur attachement au Chef
de l’Etat. Dans le même temps, ils n’hésitent pas à « cracher dans la
soupe » et à « brûler ce qu’ils ont adoré ».
Comment
peut-on en arriver là ? C’est la question que je me pose quand j’observe
l’évolution intellectuelle de ces personnages.
L’opportunisme,
l’ambition personnelle, l’intérêt matériel sont sans doute quelques éléments
d’explication. Je pourrai comprendre un désaccord politique avec les choix du
précédent quinquennat ou avec les orientations du PS telles qu’il les a fixées
en avril dernier, à l’occasion de son congrès, à Aubervilliers comme cause
d’éloignement de sa famille politique. Je ne comprends pas et je n’admets pas
la trahison.
« Le
bac finira par se retourner sur le pourcheau » (le porc) nous enseigne ce
vieil adage ch’ti. Il suffit de patienter.
Cette
période d’attente n’est pas pour autant porteuse d’inaction. Le Pati Socialiste
s’est engagé dans la reconquête de l’opinion. Nombreux sont les sujets sur
lesquels nous devons prendre position.
Bien
entendu, la situation des migrants dans les pays de l’Union Européennes est le
problème numéro un. On a vu le peu de considération manifesté par Monsieur
MACRON pour les « naufragés » de l’Aquarius. Qui plus est, il se
permet de donner des leçons.
Les
modifications à la Constitution en discussion à l’Assemblée Nationale
traduisent une volonté incontestable de renforcer le pouvoir personnel du Chef
de l’exécutif au détriment du Parlement.
La
récente rencontre avec le « Souverain pontife » a connu un
déroulement inacceptable en regard de ce que devrait être la position d’un
Président de la République laïque. Qu’on ne se méprenne pas : je ne
conteste pas une rencontre entre deux chefs d’Etat, la France et le Vatican.
Par contre la dimension religieuse de cette rencontre est inadmissible.
Je
pourrais énumérer ainsi d’autres thèmes susceptibles d’amener des réactions du
PS. C’est à la direction du Parti de s’en préoccuper. A elle d’agir sans
tarder.