L’histoire de
l’humanité compte de nombreuses phases de migrations qui ont forcément
influencé son évolution.
Qui
sommes-nous ? D’où venons-nous ? Ce sont ces questions que devraient
se poser les xénophobes et racistes qui nous entourent.
Parce qu’ils sont
malheureusement nombreux, Monsieur MACRON et son gouvernement envisagent de
leur donner des gages.
Cela a commencé par
une circulaire du Ministre de l’Intérieur enjoignant les préfets et les
services de l’Etat à faire preuve de plus de rigueur vis-à-vis de « tous
ces étrangers qui envahissent notre territoire ». Il s’agit ni plus ni
moins de procéder à un recensement ségrégatif des migrants.
C’est maintenant un
projet de loi qui est proposé par le Gouvernement.
Il est significatif,
à cet égard, que tous les gouvernements de droite qui se sont succédés depuis
plusieurs décennies ont toujours soumis au Parlement des textes tendant à
durcir la législation qui concerne les étrangers. Monsieur MACRON ne manque pas
de s’inscrire dans cette lignée.
Fort heureusement,
des voix s’élèvent pour exprimer des réserves et même de la colère.
Ce sont les
associations d’aide aux migrants qui dénoncent cette volonté gouvernementale de
« chasse à l’étranger ».
Certaines autorités
religieuses rappellent à leurs fidèles leur devoir de bienveillance, de
générosité et de charité.
Des intellectuels
prennent la plume ou la parole pour condamner ce que J.M.G. Le Clézio qualifie
de « déni d’humanité ».
Laurent BERGER,
secrétaire général de la CFDT, considère que « notre pays est en train de
perdre son âme ».
Des députés
macronistes manifestent leur inquiétude.
A tout cela, le
Président de la République répond par une formule lapidaire : « Il
faut se garder des faux bons sentiments ». Comme si se préoccuper de
« l’autre » serait un « faux bon sentiment ».
Il n’y a pas si
longtemps, une part importante de l’opinion s’est élevée à raison pour que ne
soit pas mise en œuvre la déchéance de nationalité. Cela n’aurait concerné que
quelques terroristes auteurs de crimes inqualifiables.
Aujourd’hui, ce sont
des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui, au péril de leur
vie, veulent vivre dans des conditions dignes. Ils choisissent d’abandonner
leurs pays, leurs familles pour rejoindre l’un des états membres de l’Union
Européenne.
La France ne peut pas
être fermée face à ces détresses. C’est un devoir de solidarité.