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vendredi 12 janvier 2018

Devoir de Solidarité



L’histoire de l’humanité compte de nombreuses phases de migrations qui ont forcément influencé son évolution.

Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Ce sont ces questions que devraient se poser les xénophobes et racistes qui nous entourent.

Parce qu’ils sont malheureusement nombreux, Monsieur MACRON et son gouvernement envisagent de leur donner des gages.

Cela a commencé par une circulaire du Ministre de l’Intérieur enjoignant les préfets et les services de l’Etat à faire preuve de plus de rigueur vis-à-vis de « tous ces étrangers qui envahissent notre territoire ». Il s’agit ni plus ni moins de procéder à un recensement ségrégatif des migrants.

C’est maintenant un projet de loi qui est proposé par le Gouvernement.

Il est significatif, à cet égard, que tous les gouvernements de droite qui se sont succédés depuis plusieurs décennies ont toujours soumis au Parlement des textes tendant à durcir la législation qui concerne les étrangers. Monsieur MACRON ne manque pas de s’inscrire dans cette lignée.

Fort heureusement, des voix s’élèvent pour exprimer des réserves et même de la colère.

Ce sont les associations d’aide aux migrants qui dénoncent cette volonté gouvernementale de « chasse à l’étranger ».

Certaines autorités religieuses rappellent à leurs fidèles leur devoir de bienveillance, de générosité et de charité. 

Des intellectuels prennent la plume ou la parole pour condamner ce que J.M.G. Le Clézio qualifie de « déni d’humanité ».

Laurent BERGER, secrétaire général de la CFDT, considère que « notre pays est en train de perdre son âme ». 

Des députés macronistes manifestent leur inquiétude.

A tout cela, le Président de la République répond par une formule lapidaire : « Il faut se garder des faux bons sentiments ». Comme si se préoccuper de « l’autre » serait un « faux bon sentiment ».

Il n’y a pas si longtemps, une part importante de l’opinion s’est élevée à raison pour que ne soit pas mise en œuvre la déchéance de nationalité. Cela n’aurait concerné que quelques terroristes auteurs de crimes inqualifiables.

Aujourd’hui, ce sont des centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui, au péril de leur vie, veulent vivre dans des conditions dignes. Ils choisissent d’abandonner leurs pays, leurs familles pour rejoindre l’un des états membres de l’Union Européenne.

La France ne peut pas être fermée face à ces détresses. C’est un devoir de solidarité.