Ainsi,
dimanche dernier, le Président de la République s’est adressé à ses concitoyens
à travers une interview sur une chaine publique de télévision, en l’occurrence,
France 2.
Tant
la forme que le fond ont suscité des commentaires particulièrement critiques.
Il
est évident que le Chef de l’Etat est marqué par la culture américaine :
la méthode retenue, à savoir la déambulation dans les salons et couloirs de
l’Elysée a été fortement inspirée par Monsieur TRUMP.
Souhaitons
que ce soit la seule illustration de la manière d’agir du Président américain.
Sur
le fond, une de ses réponses aux questions du « faire valoir » qui
l’interrogeait en a choqué plus d’un, à juste titre : « le leadership
international, je le tiens de mon peuple ».
On
savait que la modestie ne fait pas partie des qualités de M. MACRON. Cela l’amène
à considérer que la France dispose d’un « leadership international ».
On
aimerait l’entendre, dans ce rôle qu’il s’attribue, demander, exiger même, une
politique plus humaine en direction de tous ces migrants qui fuient leurs pays
pour des raisons diverses et qui espèrent trouver en Europe une solidarité qui
fait trop souvent défaut.
Au
contraire, il cautionne les décisions de son Ministre de l’Intérieur qui
demande aux Préfets de mettre en place un dispositif détournant l’hébergement
d’urgence et les lieux d’accueil de leur finalité.
Quant
à la référence à « son peuple », on savait le penchant de Jupiter
pour le caractère monarchique de sa fonction. On n’en est pas encore au concept
de « bon peuple » utilisé par Philippe Le Bon, Louis XVI ou Charles X
pour qualifier les Français. Il y a cependant un pas que Monsieur MACRON n’a
pas hésité à franchir. Certes, c’est une majorité du « peuple de
France » qui l’a élu. Ceux qui ont mis le bulletin de vote à son nom ne
sont pas devenus pour autant ses « sujets ».
Le
Chef d’un Etat républicain où la Démocratie est la règle fondamentale de
fonctionnement ne doit pas utiliser ce genre de formulation.
Il
est vrai qu’après « les fainéants », « les alcoolos »,
« les illettrés », « les rien du tout », Chambord, on ne
peut que s’interroger sur le fonctionnement de nos institutions. Dans l’état
actuel de notre Constitution, le Président de la République dispose de pouvoirs
qui justifieraient un contrôle effectif de la part des « représentants du
peuple », c’est-à-dire, les parlementaires. Mais cela est un autre débat.
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En
cette période de fin d’année, je suspendrai la publication de ce blog jusqu’au
début Janvier. A tous ceux qui me lisent, je souhaite une bonne année 2018.