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vendredi 24 novembre 2017

Vous avez dit : remaniement ?



Depuis la nomination de M. CASTANER aux fonctions de…  « délégué général des marcheurs » par Jupiter lui-même, et après un simulacre de vote, à mains levées, les médias tournent et retournent sans cesse ce qui n’est pas encore une information : le remaniement ministérielle ou, selon le vocabulaire élyséen, le « réaménagement ».

Une nouvelle fois, le Président de la République a démontré que c’était lui, le maître des horloges.

« Ce ne sont pas ces « fainéants » de journalistes qui vont « foutre le bordel » en imposant un remaniement ministériel » a-t-il, peut-être, déclaré à son entourage, en utilisant ses formules préférées.

En désignant lui-même celui qui dirigera son parti, sans se soucier un seul instant de la volonté de ceux qui ont adhéré au mouvement macroniste, il a témoigné une nouvelle fois du sens élevé qu’il a de la démocratie.

Qui plus est, il signifie aux Français qu’il les prend pour des imbéciles. Il laisse parler ses ministres ou son entourage qui nous annoncent, toutes les heures ou presque : « c’est pour aujourd’hui » ou « ce sera avant ce soir » ou encore «  il sera annoncé avant la fin de la semaine… ».

Dans le même temps, le seul décideur qu’il est en définitive vaque à ses occupations quotidiennes : lancement de la campagne des restos du cœur, consultation des responsables politiques en vue des élections européennes, déclaration toute en nuance devant les Maires de France réunis en Congrès.

A ces derniers également, le Président de la République a clairement affiché le peu de considération qu’il leur porte. «  Ce que je vais vous dire n’a pas vocation à vous contenter mais à être appliqué ».

Bravo, le dialogue républicain engagé de façon aussi abrupte. Vive la concertation sur la complémentarité de l’action de l’Etat et des collectivités locales au service des citoyens.

Mais cela, nous le savons, il ne connaît pas. Il n’a jamais fréquenté l’école de la réalité que constitue le mandat d’élu local. Il ne l’a pas appris au cours de son cursus scolaire et universitaire.

Il ne s’agit donc pas d’être surpris mais de constater cette fois encore la distance qui sépare le Chef de l’Etat de ses concitoyens.

« J’ai été élu, donc j’agis » est sa réponse habituelle aux critiques qui lui sont adressées. En démocratie, l’élection ne donne pas tous les pouvoirs. Elle oblige à la recherche du consensus.