Il est, de par le monde, des situations
inacceptables, insupportables, intolérables, vécues par des hommes, des femmes,
des enfants.
Depuis quelques jours, les médias nous livrent
des informations sur les conditions de vie exécrables des Rohingyas à la
frontière entre la Birmanie et le Bengladesh, pour des questions religieuses.
Plus près de nous, le sort infligé aux
migrants, en France et en Europe, ne peut laisser indifférents toutes celles et
tous ceux pour qui le mot solidarité a un sens. Les gouvernements français,
depuis le début des années 2000, sont restés trop en retrait pour mettre en
œuvre une politique plus humaine. Que
dire de l’Europe, incapable de par ses institutions, de définir une approche
commune aux 26 Etats membres pour apporter des solutions dignes.
Au milieu de tous ces drames, je veux crier mon
indignation sur ce qui vient de se passer à Lyon.
Dans cette ville longtemps dirigée par un
ancien socialiste qui, ayant rallié le macronisme, est devenu, en récompense, Ministre
de l’Intérieur, des enfants dorment dans la rue. Ce n’est malheureusement pas
original.
Un aspect positif de leur situation est
cependant à retenir : ces enfants sont scolarisés. Des parents d’élèves de
l’école fréquentée par ces gamins et gamines décident d’occuper les locaux
scolaires afin d’attirer davantage l’attention de l’opinion et des pouvoirs
publics.
On pouvait espérer que des dispositions
seraient prises afin de faire évoluer positivement ce problème.
Pas du tout. Le Ministre de l’intérieur, ancien
Maire de Lyon, a fait évacuer l’école par la police. Scandaleux !
En 1831, le Ministre des Affaires Etrangères
d’alors, M. SEBASTIANI, déclarait : « l’ordre règne à
Varsovie », pour justifier la non-intervention de la France dans la lutte
pour l’indépendance de la Pologne vis-à-vis de la Russie.
En 2017, le Ministre de l’Intérieur pourrait
dire : « l’ordre règne à Lyon ».
C’est incontestablement la conséquence d’une
politique qui tourne délibérément le dos à toute idée de justice sociale.
Manquerai-je d’objectivité comme me le font
remarquer certains de mes lecteurs ? Assurément, non. La bataille contre
les inégalités et les injustices est un combat qui est loin d’être terminé.