Bien sûr, le nombre de
participants à une manifestation est un élément important à prendre en
considération, tant par les organisateurs que par celui ou ceux à l’encontre de
qui la manifestation se déroule.
Depuis hier,
le gouvernement et le Président de la République semblent se rassurer en
soulignant la diminution du nombre de manifestants en comparaison avec l’action
du 12 septembre dernier. Ils ont tort.
Ce qui compte
ce n’est pas tant le nombre de personnes dans la rue que le sujet contesté et
surtout le climat social ambiant, marqué par la succession de rassemblements
qui ont lieu, d’initiatives diverses et à quelques jours d’intervalle :
salariés, routiers, agriculteurs, fonctionnaires, retraités. Toutes ces
catégories sociales veulent témoigner de leur insatisfaction, quatre mois après
les changements politiques de mai et juin dernier.
Le pouvoir et
ses thuriféraires, hier de gauche ou de droite, aujourd’hui adeptes du
renoncement, ont comme seul argument : M. MACRON a annoncé, avant son
élection, ce qu’il ferait, et il le fait.
Cette théorie
ne peut être acceptée par les vrais démocrates.
J’ai déjà dit
et je répète que seulement 18,19 % des électeurs français ont adhéré au projet
macronien. Tous les autres qui ont permis l’élection de M. MACRON en votant
pour lui au 2e tour
n’ont pas pour autant approuvé ses propositions. Ils ont d’abord voulu faire
barrage à l’extrême droite, au racisme et à la xénophobie.
Si M. MACRON,
le gouvernement, ceux qui s’en réclament encore n’intègrent pas cette donnée
politique, ils risquent de déchanter rapidement et Jupiter devra abandonner sa
suffisance.
Pour l’heure,
le Chef de l’Etat continue d’imposer sa ligne et essaie de convaincre l’opinion
à grand renfort de médiatisation spectaculaire. Ainsi, la signature des
ordonnances modifiant le code du travail devant les caméras de télévision, à
« la Trump » disent les commentateurs, illustre bien le mépris qui
caractérise l’action du pouvoir en place depuis quatre mois.
Ni de gauche,
ni de droite, ou bien, en même temps à gauche ou à droite : c’est ainsi
que le macronisme a tenté de séduire les Français.
En réalité,
c’est bien une politique libérale qui s’installe dans notre pays.
J’ai toujours
du mal à comprendre celles et ceux qui, il y a peu, se réclamaient du
socialisme, s’en réclament encore, pour certains d’entre eux et qui continuent
de soutenir cette droite d’un nouveau genre, du nouveau monde disent-ils.
Pour ce qui me
concerne, les valeurs de justice sociale, de liberté, de démocratie demeurent
plus que jamais d’actualité.
L’opposition
au pouvoir s’impose.