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vendredi 22 septembre 2017

Une opposition déterminée

Bien sûr, le nombre de participants à une manifestation est un élément important à prendre en considération, tant par les organisateurs que par celui ou ceux à l’encontre de qui la manifestation se déroule.

Depuis hier, le gouvernement et le Président de la République semblent se rassurer en soulignant la diminution du nombre de manifestants en comparaison avec l’action du 12 septembre dernier. Ils ont tort.

Ce qui compte ce n’est pas tant le nombre de personnes dans la rue que le sujet contesté et surtout le climat social ambiant, marqué par la succession de rassemblements qui ont lieu, d’initiatives diverses et à quelques jours d’intervalle : salariés, routiers, agriculteurs, fonctionnaires, retraités. Toutes ces catégories sociales veulent témoigner de leur insatisfaction, quatre mois après les changements politiques de mai et juin dernier.

Le pouvoir et ses thuriféraires, hier de gauche ou de droite, aujourd’hui adeptes du renoncement, ont comme seul argument : M. MACRON a annoncé, avant son élection, ce qu’il ferait, et il le fait.

Cette théorie ne peut être acceptée par les vrais démocrates.

J’ai déjà dit et je répète que seulement 18,19 % des électeurs français ont adhéré au projet macronien. Tous les autres qui ont permis l’élection de M. MACRON en votant pour lui au 2e tour n’ont pas pour autant approuvé ses propositions. Ils ont d’abord voulu faire barrage à l’extrême droite, au racisme et à la xénophobie.

Si M. MACRON, le gouvernement, ceux qui s’en réclament encore n’intègrent pas cette donnée politique, ils risquent de déchanter rapidement et Jupiter devra abandonner sa suffisance.

Pour l’heure, le Chef de l’Etat continue d’imposer sa ligne et essaie de convaincre l’opinion à grand renfort de médiatisation spectaculaire. Ainsi, la signature des ordonnances modifiant le code du travail devant les caméras de télévision, à « la Trump » disent les commentateurs, illustre bien le mépris qui caractérise l’action du pouvoir en place depuis quatre mois.

Ni de gauche, ni de droite, ou bien, en même temps à gauche ou à droite : c’est ainsi que le macronisme a tenté de séduire les Français.

En réalité, c’est bien une politique libérale qui s’installe dans notre pays.

J’ai toujours du mal à comprendre celles et ceux qui, il y a peu, se réclamaient du socialisme, s’en réclament encore, pour certains d’entre eux et qui continuent de soutenir cette droite d’un nouveau genre, du nouveau monde disent-ils.

Pour ce qui me concerne, les valeurs de justice sociale, de liberté, de démocratie demeurent plus que jamais d’actualité.

L’opposition au pouvoir s’impose.