Alors que
Jupiter se prépare à délivrer son message à son peuple, un événement m’a semblé
bien plus important que cette mise en scène programmée par le nouveau Président
de la République. C ’est
la décision de Benoît HAMON qui a, non seulement décidé de créer son mouvement,
mais en même temps, de quitter le Parti Socialiste.
Je me
sens une nouvelle fois trahi, aujourd’hui par celui dont mon parti avait décidé
de faire son candidat à la récente élection présidentielle.
Que
n’a-t-il pris cette initiative il y a deux ou trois ans quand, avec les députés
socialistes « frondeurs » il a manifesté concrètement son opposition
à la politique conduite par François HOLLANDE ? La situation aurait été
alors bien plus claire et la social-démocratie aurait ainsi marqué nettement sa
capacité à gouverner dans la réalité de notre environnement politique et
économique.
Mais,
c’est ainsi.
Je ne
peux m’empêcher de penser à tous ces militants fidèles à leur engagement au
sein du Parti Socialiste qui, sans approuver la ligne politique que
représentait Benoît HAMON, lui ont apporté leur suffrage.
Je pense
aussi à celles et ceux qui, se réclamant de la sensibilité incarnée par HAMON
et quelques autres, se trouvent aujourd’hui devant ce dilemme : celui de
suivre leur leader dans son aventure qui risque d’être sans lendemain ou celui
de rester au sein de l’organisation qui porte les valeurs de démocratie, de
liberté, de justice sociale auxquelles ils sont attachés et qui sont à
l’origine de leur engagement.
Le Parti
Socialiste a connu, au cours de son histoire, à plusieurs reprises, des
ruptures.
En 1920,
ce sont les communistes qui ont quitté la SFIO d’alors pour adhérer à
l’Internationale de Moscou.
Pendant
la guerre 39-45, des renégats ont choisi le camp de Vichy et la collaboration
avec les nazis.
Il y a
une soixantaine d’années, la guerre d’indépendance algérienne en a conduit
quelques-uns à créer de nouvelles organisations. Parmi eux, Alain SAVARY qui
deviendra Premier Secrétaire du Parti Socialiste, en 1969 et Michel ROCARD qui
se retrouvera même Premier Ministre de François MITTERRAND.
C’est
dire que cette situation n’est pas nouvelle. Il faudra du temps, de la
patience, de la détermination pour rassembler celles et ceux qui aspirent à
organiser notre vie collective à partir des valeurs que porte et continuera de
porter le Parti Socialiste.
Elles
sont indéfectibles.