La vie
politique est parfois dure pour ses acteurs, très dure même. L’opinion publique
n’en a que faire car pour un grand nombre de nos concitoyens, les responsables
politiques méritent toujours le désaveu qui les frappe.
François
Hollande a conduit une politique économique dont il savait qu’elle porterait
ses fruits. On le constate aujourd’hui avec une baisse significative du
chômage. Malheureusement, cela arrive trop tard et l’ancien Président de la
République n’a pas pu bénéficier de cette amélioration. C’est son successeur
qui en profitera.
Cette
dureté de la vie politique contribue à mettre le Parti Socialiste dans une
situation difficile. Après l’échec cuisant à l’élection présidentielle,
l’incertitude pèse sur le résultat des législatives.
Les
divisions à gauche, le populisme de Mélenchon, la trahison de tous ces anciens
socialistes qui voient en Monsieur Macron le sauveur de leur avenir, tout cela
contribue à désappointer les militants, les responsables, les élus qui restent
fidèles aux valeurs portées par le Parti Socialiste. N’en déplaise à ses
détracteurs, ces valeurs sont inextinguibles. Le choix par défaut, au 2ème
tour de l’élection présidentielle par les électeurs de gauche qui ont voulu
faire barrage à l’extrême-droite n’a pas rendu caduque la nécessité de justice
et de progrès.
Or, il est
évident que ce gouvernement installé par Monsieur Macron n’a pas cela comme
objectif. Ce qui importe pour le nouveau Président de la République c’est
d’avoir le plus grand nombre possible de députés se réclamant de lui pour
« détricoter » les avancées sociales du quinquennat précédent.
Pour éviter
cela, il reviendra aux électeurs et aux électrices qui, en mai, ont permis
l’élection de Monsieur Macron et qui, dans le passé ont voté pour le Parti
Socialiste, de contribuer, le 11 juin prochain, à l’élection du candidat
socialiste de leur circonscription.
Le
désappointement, le découragement n’ont pas leur place dans l’action politique.
Dans ce domaine, rien n’est jamais définitif. Les deux semaines de campagne qui
nous attendent permettront d’expliquer à nos concitoyens qu’il y a bien une
différence entre la Gauche, la Droite et l’extrême-droite.
Les adeptes
du « ni-ni » nous trompent.