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vendredi 28 avril 2017

Evitons le pire

Alors qu’une semaine s’achève après le 1er tour de l’élection présidentielle, et une semaine avant le second tour, tout semble avoir été dit. Ce n’est pas pour autant que tout est réglé.

Je me réjouis de voir et d’entendre toutes celles et tous ceux, à droite comme à gauche, intellectuels, sportifs, issus de tous les milieux socioprofessionnels, s’engager de façon déterminée pour faire barrage à l’extrême-droite et défendre la Démocratie et la République.

Quoi qu’il en coûte à ceux qui n’ont pas voté Macron au 1er tour, parce que là il s’agissait de choisir, le vote du 7 mai prochain, sera celui de l’élimination.

Or, le seul moyen d’éliminer la candidate Le Pen c’est de voter Macron. Je le dis avec d’autant plus de force que ce n’était pas mon choix de 1er tour. Se réfugier dans l’abstention ou dans le vote blanc, se livrer à des déclarations timorées qui n’affirment pas clairement le choix, c’est contribuer à mettre en péril notre avenir.

C’est pourquoi je suis outré par ces quelques prises de position, à droite, qui laissent planer le doute.

Mon indignation est encore plus forte devant le silence du chantre de l’insoumission.

À quoi rime ce silence, ce suspense entretenu ? Aurait-on la démonstration que le populisme n’est ni de droite ni de gauche mais qu’il relève d’un état d’esprit partagé ?

Je n’attends pas d’un candidat battu qu’il donne des consignes de vote mais qu’il fasse connaître, tout simplement, ce que sera son vote personnel. Ses électeurs s’y reconnaîtront peut-être ou bien n’en tiendront pas compte. Mais, là encore, le silence est complice.

Alors que tant de déclarations ou d’intentions de l’extrême-droite me font penser à l’Allemagne de 1933, je ne peux que rappeler ce poème du pasteur Martin Niemöller : « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit… ». Il continue en évoquant les arrestations des socialistes, des syndicalistes, des juifs en reconnaissant, à chaque fois, qu’il s’était tu parce qu’il n’appartenait pas à l’un de ces groupes.

Il conclut : « Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester ».

En votant Macron, nous éviterons cela pour la France et pour les Français.