Notre société
est ainsi faite qu’elle secrète des modes. Cela concerne au premier chef les
tenues vestimentaires ou les habitudes alimentaires. Nombreux sont les domaines
pour lesquels ce qu’on appelle la mode influence les comportements.
La vie
politique n’échappe pas à ce phénomène. Il apparaît généralement après que d’aucuns
ont prononcé ces affirmations péremptoires : « c’est la fin d’un
cycle » ou encore, « les gens n’ont plus confiance dans les partis
politiques ». La formule moderne du moment c’est qu’il faudrait changer de
logiciel.
Aujourd’hui,
la mode c’est Macron. Propulsé sur le devant de la scène, il donne l’impression
à certains de représenter la novation alors qu’il est issu du « système »,
qu’il en a vécu et, pourquoi ne pas le dire, profité. Avant lui, les « Motivés »
ou, il y a quarante ans, « Technique et Démocratie » pour ne prendre
que ces deux exemples parmi de nombreux autres, ont occupé le devant de la
scène pour ensuite disparaître aussi vite qu’ils étaient apparus.
Loin de moi
l’idée de considérer que l’action politique en 2016 est de même nature qu’en
1966, c'est-à-dire, il y a cinquante ans. Le monde a changé et c’est la
conséquence du progrès. La société a évolué et c’est heureux. Cela ne rend pas
obsolète pour autant les grands principes de l’organisation de la vie
collective et les valeurs fondamentales de référence.
Présentant ainsi
ma conception de la politique, c'est-à-dire de la manière dont une société doit
s’organiser, je prends le risque d’être catalogué de « ringard » par
tous ces « révolutionnaires » qui surfent sur la mode du moment.
Pour moi,
le « système » comme on l’appelle, plonge ses racines dans la Révolution Française
de 1789, dans l’installation longue et mouvementée de la République, dans la
Résistance au nazisme. Il est donc bien loin d’être mort même si les
responsables politiques doivent veiller en permanence à l’adapter afin de tenir
compte des aspirations des citoyens, chaque jour renouvelées.
Au moment
où le populisme s’incruste aux Etats-Unis et dans plusieurs pays membres de l’Union
Européenne, il importe plus que jamais, en France, de tenir le cap du
changement réaliste et responsable initié par François Hollande en 2012.
Manuel
Valls est aujourd’hui le seul candidat à la primaire de la Gauche en capacité
de défendre le bilan du quinquennat puisque c’est le sien en tant que Ministre
de l’Intérieur puis Premier Ministre.
C’est par
passion ou par raison, et non pour satisfaire une mode, que les Français le
soutiendront dans sa démarche.