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lundi 12 décembre 2016

Mode et réalisme

Notre société est ainsi faite qu’elle secrète des modes. Cela concerne au premier chef les tenues vestimentaires ou les habitudes alimentaires. Nombreux sont les domaines pour lesquels ce qu’on appelle la mode influence les comportements.

La vie politique n’échappe pas à ce phénomène. Il apparaît généralement après que d’aucuns ont prononcé ces affirmations péremptoires : « c’est la fin d’un cycle » ou encore, « les gens n’ont plus confiance dans les partis politiques ». La formule moderne du moment c’est qu’il faudrait changer de logiciel.

Aujourd’hui, la mode c’est Macron. Propulsé sur le devant de la scène, il donne l’impression à certains de représenter la novation alors qu’il est issu du « système », qu’il en a vécu et, pourquoi ne pas le dire, profité. Avant lui, les « Motivés » ou, il y a quarante ans, « Technique et Démocratie » pour ne prendre que ces deux exemples parmi de nombreux autres, ont occupé le devant de la scène pour ensuite disparaître aussi vite qu’ils étaient apparus.

Loin de moi l’idée de considérer que l’action politique en 2016 est de même nature qu’en 1966, c'est-à-dire, il y a cinquante ans. Le monde a changé et c’est la conséquence du progrès. La société a évolué et c’est heureux. Cela ne rend pas obsolète pour autant les grands principes de l’organisation de la vie collective et les valeurs fondamentales de référence.

Présentant ainsi ma conception de la politique, c'est-à-dire de la manière dont une société doit s’organiser, je prends le risque d’être catalogué de « ringard » par tous ces « révolutionnaires » qui surfent sur la mode du moment.

Pour moi, le « système » comme on l’appelle, plonge ses racines dans la Révolution Française de 1789, dans l’installation longue et mouvementée de la République, dans la Résistance au nazisme. Il est donc bien loin d’être mort même si les responsables politiques doivent veiller en permanence à l’adapter afin de tenir compte des aspirations des citoyens, chaque jour renouvelées.

Au moment où le populisme s’incruste aux Etats-Unis et dans plusieurs pays membres de l’Union Européenne, il importe plus que jamais, en France, de tenir le cap du changement réaliste et responsable initié par François Hollande en 2012.

Manuel Valls est aujourd’hui le seul candidat à la primaire de la Gauche en capacité de défendre le bilan du quinquennat puisque c’est le sien en tant que Ministre de l’Intérieur puis Premier Ministre.

C’est par passion ou par raison, et non pour satisfaire une mode, que les Français le soutiendront dans sa démarche.