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vendredi 2 décembre 2016

Ils ont réussi !

Tous les arguments développés par François Hollande, hier soir, pour expliquer pourquoi il ne sera pas candidat pour un second mandat sont le résultat d’une analyse lucide (il a lui-même utilisé ce mot) et responsable.

Ils ont réussi, me suis-je dit en écoutant le Président de la République tirer les leçons d’une situation qui l’a conduit à renoncer à solliciter un renouvellement de son mandat.

Derrière ce « ils », la liste est longue de ceux qui se sont employés, pendant plus de cinq ans (car cela a commencé dans le débat de la primaire de la Gauche, en 2011) à dénigrer en permanence l’homme et le responsable politique qu’il est.

Dans cette liste, non exhaustive, il y a l’extrême-droite qui a montré, en France, en Europe et dans le reste du Monde, le danger qu’elle représente pour nos libertés, pour la République et pour la Démocratie.

Il y a la Droite : elle est dans son rôle d’opposition à la Gauche. Néanmoins le dénigrement systématique des positions de François Hollande n’a pas servi le débat politique qui devrait contribuer à éclairer les citoyens à partir des options proposées qui peuvent être différentes.

Parmi les soutiens de cette Droite, le patronat, avec Monsieur Gattaz à sa tête, n’a eu de cesse que d’obtenir des moyens pour, en définitive, être complètement absent quant aux résultats.

La Gauche a, incontestablement, compté le plus grand nombre de personnes hostiles à une action politique de gauche responsable.

Cela a commencé dès 2010, quand François Hollande a mis en œuvre les conditions de sa candidature puis de son élection. Il avait alors décidé de cesser ses fonctions de Premier Secrétaire du Parti Socialiste où il avait parfaitement réussi à rétablir le cadre d’une action politique forte, après l’élection présidentielle de 2002 dont le 1er tour avait conduit à l’élimination totale de la Gauche.

Puis ce furent certains syndicats, les députés socialistes frondeurs, le Parti communiste, certains écologistes, des ministres, nommés par le Président de la République, davantage soucieux de « jouer perso » que de l’intérêt du collectif.

Il faudrait évoquer ici le comportement de certains observateurs, commentateurs, « politologues », ayant un avis sur tout et s’employant en permanence, à partir de « certitudes », à occulter la réalité objective.

Bien entendu, je suis déçu de cette décision de François Hollande même si j’en salue le caractère courageux. Elle crée une situation nouvelle dans le paysage politique français. Je veux espérer que tous ceux à gauche qui, ambitionnent de lui succéder sauront tirer toutes les leçons d’un quinquennat, qu’avec le recul, l’histoire retiendra comme porteur d’un bilan très positif.