La Droite a
donc désormais son candidat en la personne de Monsieur Fillon.
Toute la
Droite ?
Nous en
saurons sûrement davantage dans les prochains jours et, en particulier, nous
apprécierons la volonté de Monsieur Bayrou de s’opposer ou non à des thèses
très éloignées des siennes, celles portées par celui qui a été désigné hier par
la Droite la plus conservatrice et réactionnaire que la France connaît.
Dans les
cinq mois à venir, le débat politique permettra de démontrer les dangers de
fracture que porte le projet de Monsieur Fillon.
Ce matin,
les commentaires vont bon train sur le fractionnement de la Gauche. Cette diversité
de la pensée progressiste n’est malheureusement pas une nouveauté. Elle prend
un tour très préoccupant lorsque de hauts responsables politiques y mêlent
leurs voix.
Le dernier
en date, Claude Bartolone, Président de l’Assemblée Nationale, pour des raisons
qui lui appartiennent, s’est cru obligé d’inviter Manuel Valls et François
Hollande à se présenter, l’un et l’autre, à la primaire de la Gauche, en
janvier prochain. Mon cher Claude, suis-je tenté de lui dire, ce n’est pas
digne du 4ème personnage de l’Etat de balancer ainsi des incitations
à la division.
Je ne veux
pas croire que ce sont les propos tenus par François Hollande en 2014 devant
ces deux journalistes auteurs d’un livre qui défraie la chronique depuis
quelques semaines qui expliqueraient cette proposition irresponsable. Je ne
vais pas citer ce qui est écrit dans l’ouvrage en question. C’est à la page 72.
Ce n’est pas blessant, c’est réaliste et objectif. A l’inverse, inviter à
davantage de division ne l’est pas.
S’exprime
aussi de plus en plus l’impatience de connaître les intentions du Président de la République. Je comprends
cette impatience car elle me touche également. Cependant je sais que le
calendrier que s’est fixé le Chef de l’Etat pour aborder son second quinquennat
est le bon. Nombreux sont ceux qui sont pressés d’en découdre, avec la Droite
notamment, mais dans l’action politique, le temps est une donnée importante. Faisant
partie de ceux pour qui c’est forcément François Hollande qui sera le meilleur
candidat pour battre la Droite et l’extrême-droite en mai 2017, l’attente ne m’est
pas insupportable.
Dans le
paysage quelque peu agité de la vie politique française du moment, la patience
doit faire partie de nos qualités.