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vendredi 14 octobre 2016

Un débat pour rien

Les électeurs de droite auront-ils été mieux éclairés par le débat télévisé d’hier soir ? Assurément pas. Leur choix, s’ils participent à la primaire, ne pourra se faire qu’en fonction de la personnalité de la candidate ou des six candidats et non du projet. A quelques nuances près, les intentions sont les mêmes : revenir à une politique économique, sociale, culturelle à l’opposé de ce qui a été engagé depuis 2012.

La forme du débat elle-même avait de quoi laisser insatisfait le téléspectateur. Les journalistes animateurs avaient davantage la préoccupation de limiter le temps de parole des intervenants, sous prétexte d’équité que de forcer ces prétendants à répondre clairement aux questions posées ou à réagir aux propos de l’un des concurrents.

« Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » aurait pu être le titre de cette émission. Il est vrai que les médias représentés, TF1 ou Le Figaro, ne sont pas considérés comme hostiles à la Droite, loin s’en faut.

Le fond, je l’ai dit, aura permis de confirmer l’ancrage à droite de cette femme et de ces six hommes. Il ne servirait à rien de « décortiquer » chacun des sept programmes qui, d’ailleurs, n’ont jamais été présentés au cours de l’émission.

Laissons les votants à la primaire de droite choisir leur candidat et s’engager pour l’alternance, ce qui est normal pour l’opposition. Après quoi, il faudra s’employer à démontrer les conséquences de chacune des mesures proposées. Ce sera l’objet du débat entre la Gauche et la Droite au 1er tour de l’élection présidentielle de 2017.

C’est là que tout se jouera pour la France et pour les Français. Si la candidate d’extrême-droite se qualifie pour le second tour, ce qui peut se produire au vu des résultats des élections précédentes, il faudra que la Gauche soit représentée dans le duel de ce second tour.

Si, par contre, l’extrême-droite est éliminée au 1er tour, on aura alors un affrontement Droite-Gauche comparable à celui de 2012.

Quel que soit le cas de figure, on voit tout l’intérêt pour les électeurs de gauche de trouver, dans l’isoloir, le bulletin portant le nom de celui qui permettra de continuer la politique conduite depuis 2012.

Nous aurons l’occasion d’en reparler.