Réagissez !

lundi 31 octobre 2016

Savoir attendre

Comme tous ceux qui s’intéressent à la chose publique et à la politique, je suis dans l’attente de l’annonce de sa candidature par François Hollande, pour un second quinquennat.

Je l’attends mais je sais que le calendrier que s’est fixé le Président de la République est le bon. Dans ce domaine, il est indispensable de rester serein et de ne pas se précipiter à la poursuite de ce qui fait l’évènement du moment. François Mitterrand a démontré, en son temps, l’importance de cette stratégie qui lui aura permis d’être élu en 1981 et réélu en 1988. François Hollande a bien retenu cette leçon.

D’autres attendent également mais l’impatience les amène à faire des déclarations qui traduisent leur volonté d’être « calife à la place du calife ». Ils devraient savoir que Iznogoud, dans la célèbre bande dessinée, n’a jamais atteint son objectif.

Et puis, il y a les primaires annoncées, dont les dates sont connues, tant pour la Droite que pour la Gauche.

Je redirai d’abord mes réserves, voire mon opposition, à cette procédure dans un pays comme le nôtre où les scrutins sont à deux tours. C’est dire que le 1er tour sert de primaires. Chaque sensibilité politique peut choisir celui qui, en son nom, affrontera l’adversaire désigné lui aussi par ses électeurs. La vieille formule selon laquelle « au 1er tour, on choisit, au second, on élimine » prend tout son sens.

Pas besoin de primaire puisque tout le monde peut être candidat dans des conditions, certes, fixées par la loi.

A droite, les défenseurs acharnés des institutions de la Vème République, enfants du Général de Gaulle, auront recours également à ce processus. La bataille fait rage entre les différents candidats en lice. Monsieur Sarkozy est particulièrement visé et pour faciliter son élimination certains électeurs de gauche envisagent de voter pour Monsieur Juppé. C’est un parti pris doublement irrationnel.

D’abord parce qu’il amènera ces potentiels votants à se renier en signant la charte d’adhésion aux valeurs de la Droite et en s’engageant pour l’alternance. Ensuite, parce que l’enjeu du second tour sera évidemment la conséquence du résultat du 1er tour. Il n’y aura que deux candidats qui s’affronteront, les deux arrivés en tête au 1er tour.

De qui s’agira-t-il ? Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études en sciences politiques pour savoir où est l’intérêt de la Gauche dans cette affaire.

Attendons donc patiemment que la situation se clarifie à droite, puis à gauche. Il sera temps, alors, de faire campagne, projet contre projet.