Comme tous
ceux qui s’intéressent à la chose publique et à la politique, je suis dans l’attente
de l’annonce de sa candidature par François Hollande, pour un second quinquennat.
Je l’attends
mais je sais que le calendrier que s’est fixé le Président de la République est
le bon. Dans ce domaine, il est indispensable de rester serein et de ne pas se
précipiter à la poursuite de ce qui fait l’évènement du moment. François
Mitterrand a démontré, en son temps, l’importance de cette stratégie qui lui
aura permis d’être élu en 1981 et réélu en 1988. François Hollande a bien
retenu cette leçon.
D’autres
attendent également mais l’impatience les amène à faire des déclarations qui
traduisent leur volonté d’être « calife à la place du calife ». Ils devraient
savoir que Iznogoud, dans la célèbre bande dessinée, n’a jamais atteint son
objectif.
Et puis, il
y a les primaires annoncées, dont les dates sont connues, tant pour la Droite
que pour la Gauche.
Je redirai
d’abord mes réserves, voire mon opposition, à cette procédure dans un pays
comme le nôtre où les scrutins sont à deux tours. C’est dire que le 1er
tour sert de primaires. Chaque sensibilité politique peut choisir celui qui, en
son nom, affrontera l’adversaire désigné lui aussi par ses électeurs. La vieille
formule selon laquelle « au 1er tour, on choisit, au second, on
élimine » prend tout son sens.
Pas besoin
de primaire puisque tout le monde peut être candidat dans des conditions,
certes, fixées par la loi.
A droite,
les défenseurs acharnés des institutions de la Vème République ,
enfants du Général de Gaulle, auront recours également à ce processus. La bataille
fait rage entre les différents candidats en lice. Monsieur Sarkozy est
particulièrement visé et pour faciliter son élimination certains électeurs de
gauche envisagent de voter pour Monsieur Juppé. C’est un parti pris doublement
irrationnel.
D’abord
parce qu’il amènera ces potentiels votants à se renier en signant la charte d’adhésion
aux valeurs de la Droite et en s’engageant pour l’alternance. Ensuite, parce
que l’enjeu du second tour sera évidemment la conséquence du résultat du 1er
tour. Il n’y aura que deux candidats qui s’affronteront, les deux arrivés en tête
au 1er tour.
De qui s’agira-t-il ?
Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études en sciences politiques pour
savoir où est l’intérêt de la Gauche dans cette affaire.
Attendons donc patiemment
que la situation se clarifie à droite, puis à gauche. Il sera temps, alors, de
faire campagne, projet contre projet.