La Gauche,
en France, est divisée.
C’est un
euphémisme que de le dire ainsi. Cette situation n’est malheureusement pas
nouvelle. Depuis qu’elle s’est organisée à travers des partis politiques, des
syndicats, les divergences d’analyses l’ont emporté sur la recherche de l’efficacité.
On peut s’interroger
et se demander si cette division chronique n’a pas atteint son paroxysme au
cours de cette législature. On aura vécu, depuis 2012, dans un affrontement
permanent entre l’idéal et la réalité.
J’ai
toujours considéré que cette situation ne correspondait pas à une fatalité. On l’a
constaté à plusieurs reprises depuis plusieurs décennies. Aujourd’hui, plus que
jamais, le principe fondamental de l’union demeure la référence : quand la
Gauche est divisée, elle perd. Pour gagner, elle doit se rassembler.
La question
est donc posée au peuple de gauche : l’action du Président de la
République et de son gouvernement est-elle progressiste ou conservatrice ?
La réponse est évidente. Il suffirait, pour s’en convaincre, d’observer la
hargne manifestée par la Droite pour dénoncer la politique du gouvernement. On
vient de le constater à l’occasion du débat au Sénat sur le projet de loi
consacré aux droits des salariés.
Qui pourrait,
de bonne foi, nous dire que la Gauche et la Droite c’est la même chose ?
Certes, l’idéal
est loin d’être atteint. Je renvoie à la définition de ce concept dans le
dictionnaire : c’est un « modèle d’une perfection absolue ». Or,
la perfection, chacun le sait, est très difficile, voire impossible à
atteindre.
Pour en
revenir à la conjoncture politique du moment, les hommes et les femmes de
gauche de ce pays devront, dans les quelques mois qui nous séparent des
échéances électorales de 2017, se déterminer pour faire le choix, soit du
retour de la Droite au pouvoir, soit d’une continuité de la politique de gauche
que conduit François Hollande.
Ce soir, à Lille, toutes
celles et tous ceux qui ne veulent pas que l’on remette en question tous les
acquis sociaux, économiques, culturels de ces quatre années écoulées, se
retrouveront pour dire avec force : « Eh, oh, la Gauche, continuons
de construire un avenir de progrès ».