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lundi 1 septembre 2014

La Gauche et l’entreprise

L’Université d’été de La Rochelle marque, pour les socialistes, la fin de la période estivale davantage consacrée aux vacances et aux loisirs. C’est ce qu’il est convenu d’appeler la rentrée.

Ce concept est-il vraiment adapté à l’action politique ? Pour qu’il y ait « rentrée » il faudrait qu’il y ait eu « sortie ». Or, force est de constater que les mois de juillet et d’août ont connu leur lot d’événements, de déclarations, de réactions qui ont fait les choux gras des médias.

Je n’ai pas l’intention de revenir dans ce blog sur tel ou tel événement sauf à dire combien j’ai été choqué par le comportement du « fanfaron de Frangy en Bresse ». Les propos tenus par celui qui aura été ministre pendant vingt-huit mois, le livre qu’il publie au moment où il quitte le gouvernement ne constituent pas un des grands moments de la vie politique.

La réaction immédiate du Président de la République et du Premier Ministre était la seule réponse à apporter à l’irresponsabilité manifestée par certains.

La constitution du nouveau gouvernement aura eu un effet positif, au plan local : Patrick Kanner a été nommé Ministre. Celui que j’avais choisi en 2004 comme Premier Vice Président dans la perspective de me succéder à la tête du Conseil Général du Nord, accède aujourd’hui à des fonctions de haut niveau : je m’en réjouis.

Hier donc, à La Rochelle, Manuel Valls s’est employé à démontrer que l’action du gouvernement est conforme aux orientations proposées puis mises en œuvre par François Hollande.

Il a réussi cette démonstration, n’en déplaise à quelques esprits chagrins qui n’ont décidemment rien compris à ce qu’est une action gouvernementale.

Des militants, des électeurs, déclarent ne pas avoir voté pour cette politique. Je leur demande de bien vouloir considérer que dans le contexte politique et économique où nous sommes, il n’y a pas d’alternative.

D’ailleurs, en rappelant toutes les avancées décidées depuis deux ans et qui démontrent que ce ne sont pas des mesures d’austérité, le Premier Ministre a constaté que le positionnement de ceux qu’on appelle les frondeurs n’était pas cohérent.

« J’aime l’entreprise » déclarait Manuel Valls. « Vive la Gauche » scandaient les opposants internes.

La synthèse est possible, voire indispensable entre ces deux points de vue en apparence contradictoires.

Dans la période difficile que nous traversons, le slogan que devraient adopter les Français est : « J’aime la Gauche et vive l’entreprise. »