Le bilan de l’année 2013 publié par l’Observatoire national de la délinquance met sous les projecteurs de l’actualité ce lancinant et persistant problème de la sécurité ou, pour certains, de l’insécurité.
Cette situation n’est pas nouvelle. De tous temps, notre société a été confrontée à des vols, des agressions, des crimes.
Ces faits sont-ils en augmentation ? Oui pour certains d’entre eux, non pour d’autres.
Les polémistes ne retiennent que les pourcentages qui augmentent.
Il faut se féliciter de disposer d’un outil fiable qui permet désormais, en toute impartialité, de connaître l’état exact de la délinquance. Cela n’était pas le cas sous le précédent gouvernement, l’Observatoire manquant alors d’objectivité pour aller dans le sens des souhaits du pouvoir.
Désormais, nous sommes en droit d’attendre du Ministre de l’Intérieur qu’il prenne en compte le constat de la situation pour réorienter quand c’est nécessaire, l’action des services de sécurité.
Car c’est bien à l’Etat et à son gouvernement qu’il incombe d’assurer notre sécurité individuelle et collective.
En cette période de campagne électorale municipale, accuser les maires de ne pas mettre en œuvre une politique de sécurité est une injustice criante.
Personne ne peux nier que, depuis le changement de mai-juin 2012, des moyens ont été mis en œuvre.
Le recrutement et la formation des fonctionnaires de police est le premier de ces moyens. Les citoyens doivent bien comprendre qu’il faut quelques mois pour préparer un policier à exercer sa mission de protection, de prévention, de répression.
Nous voyons tous des policiers dans les rues, dans les lieux publics.
Il me semble que cette présence pourrait être assurée dans des conditions plus efficaces. Ainsi, des équipes de trois voire quatre personnes me semblent quantitativement trop importantes.
Deux fonctionnaires de police en uniforme, déambulant dans des lieux fréquentés, reliés par la radio dont ils disposent au réseau de surveillance, seraient tout aussi efficaces pour rassurer les honnêtes gens et inquiéter ceux qui ont de mauvaises intentions.
Par ailleurs, la vidéosurveillance semble monter en puissance. Cela ne me rassure pas. Point trop n’en faut. Je ne souhaite pas vivre dans un monde où le moindre geste d’un citoyen honnête est observé, filmé, enregistré.
Je le disais : tout ce qui touche à notre sécurité n’est pas un problème nouveau.
Il faut cependant veiller à le résoudre et éviter qu’il se développe.
