L’action
politique, c'est-à-dire l’organisation et la gestion de notre vie collective
devient particulièrement difficile à exercer.
L’information,
qui circule à grande vitesse, permet aux citoyens d’être immédiatement au fait
de n’importe quel sujet.
Les
professionnels de l’information qui organisent cette circulation sont engagés
dans une course concurrentielle qui ne laisse aucune place au contradictoire.
Le libre
arbitre de tout un chacun est mis à rude épreuve car le réflexe de consommation
fonctionne également en matière d’information.
En d’autres
termes, quand un problème se pose, l’écotaxe ou les rythmes scolaires, par
exemple, il est difficile de le traiter rationnellement car il se produit dans
l’instant.
Des agitateurs
plus ou moins de bonne foi s’en emparent, le médiatisent avec le concours des
journalistes. Cela devient le sujet numéro un, répété, relayé par tous les
moyens d’information.
C’est à ce
moment là qu’il conviendrait de s’arrêter un instant, de donner autant
d’importance médiatique à l’explication des origines de ce problème. Il
conviendrait aussi d’entendre les points de vue différents qui ne manquent pas
d’exister.
Reprenant
mon exemple, je suis favorable à l’écotaxe et à la réforme des rythmes scolaires
et je ne suis pas le seul. Dans ces deux cas, j’ai trop l’impression de
n’entendre que la défense d’intérêts particuliers sans que l’intérêt général
soit l’objectif à atteindre.
Le
téléspectateur, l’auditeur de radio ou le lecteur de journal ne dispose donc
pas de tout ce qui pourrait l’informer complètement. Il ne peut pas se forger
son propre avis.
Pour que
cela change, les journalistes honnêtes et objectifs doivent s’employer à
toujours donner une information avec le ou les points de vue contradictoires.
Dans le
même temps, ceux qui ont en charge le problème posé ne doivent avoir qu’un seul
objectif : expliquer clairement les raisons de la décision contestée.
Ainsi,
peut-être, le pessimisme ambiant sera atténué, voire disparaîtra.
Le changement
attendu passe aussi par là.