Décidément,
le quinquennat de Monsieur Sarkozy aura agi comme un prisme déformant de la vie
politique française.
Je veux,
bien entendu, parler de la méthode, de la gouvernance pour utiliser le mot à la
mode bien que non reconnu par l’Académie.
Depuis mai
2012 et le changement de majorité, les observateurs, par médias interposés,
s’emploient à présenter le Président de la République comme un homme manquant
de fermeté.
Ceux qui se
livrent à ce genre de commentaires sont, pour certains d’entre eux, des
nostalgiques de l’ère Sarkozy. En d’autres termes, disons-le, des hommes ou des
femmes de droite.
Les autres
n’ont pas intégré que le changement proposé par François Hollande passe aussi
par la méthode tout autant que par le fond politique.
Même si il
l’avait pratiqué bien avant, je rappellerai que dans la période précédant les
« Primaires », et sans que l’on sache qui serait le candidat des
Socialistes, François Hollande a préparé cette désignation avec pugnacité mais
sans esbroufe.
Puis, la
campagne pour ces « Primaires » a montré qu’on pouvait être un bon
candidat sans propositions démagogiques et sans agressions verbales en
direction de ses concurrents.
Cette méthode
de la synthèse a été pratiquée pendant toute la campagne présidentielle.
Elle a
porté ses fruits. François Hollande est Président de la République.
Qu’on
veuille bien considérer que de conduire la politique de la France comme le fait
François Hollande n’est pas faire preuve d’un manque de fermeté.
Au
contraire, cette pratique permet de concilier des points de vue parfois
différents qui, in fine, se complètent et permettent une action profitable à
tous.
Alors, s’il
vous plait messieurs les donneurs de leçons, admettez que l’époque des
« coups de menton » sarkoziens, des menaces parfois mises à
exécution, est révolue.
Comme l’a
dit le Président de la République devant ses ministres, plus que jamais,
l’heure est « à la responsabilité, à la solidarité, à la
collégialité ».
Aujourd’hui,
ce sont ces principes qui sont la base de la méthode de Gouvernement.