Ce mot a toujours été une référence pour l’instituteur que j’ai été.
Plusieurs définitions lui ont été données tant par les pratiquants de cette science de l’éducation que par ses théoriciens.
Pour moi, c’est d’abord la capacité de communiquer son message pour qu’il soit reçu, entendu par celui à qui il est destiné.
L’actualité de ce début de semaine me donne deux illustrations de son utilité.
L’Assemblée Nationale commence aujourd’hui un débat législatif sur la refondation pour l’école. Ce projet de loi est d’une très grande importance pour les parents, pour les enseignants et surtout pour les enfants et adolescents.
C’est en effet vis-à-vis de ces derniers que notre Education Nationale se doit de remplir le mieux possible la mission que l’Etat lui confie : préparer les jeunes de notre pays à être demain des acteurs de la vie économique et sociale et également des citoyens responsables.
Ce texte porté aujourd’hui par Vincent Peillon est dans le droit fil de ce que proposait Lionel Jospin en 1989 et Alain Savary en 1983. Elle retient une idée qui m’est chère, celle de la formation des enseignants à travers des écoles supérieures du professorat et de l’éducation.
L’enseignement de la pédagogie y trouvera toute sa place car, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, « l’inné » ne suffit pas, « l’acquit » doit le compléter.
Mais la pédagogie ne se limite pas à l’Ecole. Chaque membre du gouvernement doit en faire preuve pour mieux communiquer sur la politique qu’il mène afin de mettre en œuvre les engagements du Président de la République.
Or, force est de constater que les Français, s’ils ont bien intégré le contexte économique et social très difficile, ont besoin de savoir comment les responsables qu’ils ont choisis vont contribuer à l’amélioration de la situation.
Nos concitoyens seront d’autant mieux convaincus du bien-fondé des mesures retenues qu’ils auront reçu un message clair.
Il nous faut des ministres pédagogues.
Je l’ai dit : la pédagogie, cela s’apprend.
