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vendredi 1 mars 2013

Italie et cumul des mandats - Les résultats des élections italiennes ne peuvent pas nous laisser indifférents.

L’Italie est un très beau pays. J’apprécie beaucoup les Italiens, même si, parfois, leur volubilité traduite par la parole et le geste interpelle l’homme du Nord que je suis.

Cette sympathie m’autorise à déplorer le vote d’un certain nombre d’entre eux qui ont apporté leur suffrage soit à un voyou, Monsieur Berlusconi, soit à un clown, Monsieur Grillo.

Nos cousins latins n’ont pas mesuré les risques qu’ils font courir tant à leur pays qu’à l’Europe.

Comme toujours devant un problème politique, il faut positiver et envisager l’avenir.

Tous les observateurs s’accordent à dire que ce vote traduit une opposition à la politique d’austérité imposée par l’Europe.

C’est à la relance de la croissance que les gouvernements des pays membres doivent s’atteler en priorité.

L’équilibre des comptes publics est bien entendu indispensable mais il faut cesser d’en faire l’unique objectif.

François Hollande a défendu cette idée d’une croissance nécessaire. Il n’a pas été complètement entendu. L’Allemagne, la Grande Bretagne et quelques autres portent une lourde responsabilité : c’est d’eux que dépend l’avenir immédiat de nos concitoyens européens quel que soit leur pays d’origine.

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En France plusieurs sujets alimentent la réflexion de nos concitoyens.

La suppression du cumul des mandats y participe. C’est un des engagements de François Hollande. Cependant je ne crois pas que cela constitue l’élément essentiel des préoccupations des Français.

Il faut le faire mais l’urgence de l’application est relative.

J’évoque cette question parce que, cette semaine, quelques parlementaires ont manifesté leur impatience.

Il n’est pas nécessaire de recevoir une formation particulière pour devenir député. Il n’y a pas d’examen spécifique permettant l’entrée en fonction si ce n’est le vote des électeurs.

Cela n’interdit pas à ceux qui sont élus de connaître nos règles juridiques. Nous sommes dans un Etat de droit : c’est la meilleure garantie de nos libertés et de la Démocratie.

Les 39 députés socialistes qui interpellent le gouvernement sur le non-cumul des mandats doivent constater que notre Constitution, élément fondamental de notre état de droit, ne permet pas l’application de cette règle dès 2014.

Si j’en crois les déclarations du gouvernement, le projet de loi sera déposé et examiné par le Parlement dans les prochaines semaines.

Restera à fixer une date d’application acceptable par le Conseil Constitutionnel, garant du respect du fonctionnement de nos institutions.

Le débat parlementaire permettra de clarifier cette question.