Réagissez !

lundi 29 octobre 2012

Chronique d’un Congrès : Parti et Pouvoir

Vendredi 26 octobre 2012

Présent au Congrès de Toulouse, je ne pouvais que me remémorer tous ces Congrès qui ont jalonné ma vie militante.

Je n’en ai pas manqué un seul depuis la fin des années 60. Cela me permet de mesurer l’évolution de mon parti.

En 2012, nous sommes au pouvoir après les succès électoraux que l’on connaît. Cela fait de ce congrès un temps fort du soutien des Socialistes au Président de la République et au gouvernement.

Le contexte est difficile.

Il est difficile parce que les Français continuent de subir les effets de la crise économique et financière. Cela explique leur impatience car ils espéraient que les succès du 6 mai et du 17 juin allaient permettre de résoudre tous les problèmes en quelques jours ou quelques semaines.

Il est difficile parce que la Droite, malgré ses échecs, reste agressive dans ses critiques de l’action du gouvernement.

C’est dire combien il est indispensable que nos concitoyens, observateurs de notre Congrès, ressentent complètement la détermination du Parti Socialiste de soutenir le gouvernement et son Premier Ministre.

*
**

Samedi 27 octobre 2012

Congrès maussade, morose : c’est sur ce thème que nous sont fournis ce matin certains commentaires.

Il ne faut pas connaître le P.S. pour se livrer à ce genre d’analyse.

Moi, j’ai rencontré des militants socialistes très responsables, soucieux des difficultés que connaissent nos concitoyens, notamment en matière d’emploi, de protection sociale ou de pouvoir d’achat.

Ces militants, délégués au Congrès, ont bien intégré le temps nécessaire au changement souhaité.

Ces militants savent que ce sera encore long et difficile. Ils sont déterminés à affronter l’insatisfaction de nos concitoyens et à expliquer la politique du gouvernement.

Ils le sont aussi pour contrer la droite dont les attaques, les critiques sont sans pudeur et démagogiques. Ses porte-parole, et notamment Messieurs Fillon et Copé qui s’affrontent par ailleurs, mettent tout en œuvre pour faire oublier les lourdes responsabilités qui sont les leurs pour avoir laissé la France et l’Europe dans cet état.

Leurs échecs électoraux successifs au cours des dix années écoulées devraient les amener à un peu de pudeur et d’humilité.

Cette journée de samedi nous aura permis d’entendre plusieurs bons discours.

J’en retiendrai deux : celui de Martine Aubry et celui de Jean-Marc Ayrault.

L’ancienne Première Secrétaire, s’appuyant sur son action des quatre années écoulées, a développé des arguments qui ne peuvent qu’encourager l’action militante. « C’est plus facile de signer des pétitions que d’aller expliquer la politique du gouvernement à son voisin » a-t-elle souligné. Je suis en plein accord avec cette théorie.

Le Premier Ministre a, pour sa part, prononcé une sorte de « discours de la méthode ».

Tous ceux qui l’ont écouté, et les journalistes en particulier, ont bien compris que Jean-Marc Ayrault, c’était un Premier Ministre qui privilégiait la concertation avant l’action. Ils ont pu observer sa très forte détermination à mener à bien l’entreprise de redressement engagée.

Dimanche 28 octobre 2012

Le congrès se termine par un très bon discours de Harlem Désir, nouveau Premier Secrétaire du P.S.

Il a incontestablement conquis par ce discours son « bâton » de Premier Secrétaire.

Il a su fixer le cap d’un parti au pouvoir : les institutions de la Vème République ne permettent pas de concilier facilement la mission de propositions d’un parti avec le soutien sans faille au gouvernement.

Je suis convaincu que, sous l’impulsion d’Harlem Désir, ce double objectif sera atteint.

*
**

Pendant que j’étais à Toulouse, Frédéric Marchand, nouveau jeune maire d’Hellemmes, subissaient les assauts, tant physiques que verbaux, de quelques énergumènes excités.

Il s’agissait pour ces derniers de s’opposer, avec violence, au projet d’accueil de cinq familles de « Roms » déjà implantées à Hellemmes et dont les enfants sont scolarisés dans une de nos écoles.

Ces racistes et xénophobes n’ont pas hésité à utiliser des méthodes d’une autre époque que j’aurais espéré ne plus jamais revoir.

C’est un soutien sans faille que j’apporte à celui qui fut mon proche collaborateur avant d’être aujourd’hui le second de mes successeurs.

Peut-être serai-je amené à m’exprimer à nouveau sur ce sujet en fonction de l’évolution de ce dossier.

Je souhaite que tout soit fait pour calmer la situation.