Deux chaînes de télévision de grande diffusion ont permis au Président de la République, hier soir, de continuer sa campagne électorale commencée en mai 2007.
Les personnes qui interrogent M. Sarkozy devraient cesser de lui poser la question de savoir s’il sera ou non candidat.
Il est évident qu’il l’est et cela, depuis le 1er jour de son élection.
D’ailleurs, la Droite avouerait son échec si le sortant renonçait, pour une raison ou pour une autre à se présenter pour un second mandat. Son nouveau candidat aurait trop peu de temps pour se mettre dans la position d’un vainqueur. Ce serait reconnaître l’échec de la politique menée par M. Sarkozy.
Cela ne signifie pas à contrario que la Gauche a déjà gagné. Une élection n’est jamais acquise d’avance.
Après d’autres, j’en appelle à la réserve quant aux postes à occuper si François Hollande est élu. Faisons d’abord campagne pour l’emporter en avril et mai 2012.
Pour en revenir à la prestation d’hier soir et devant les attaques répétées du candidat Sarkozy contre la Gauche, je regrette qu’aucun des deux journalistes n’ait posé la seule question qu’il fallait poser : « Pourquoi, depuis dix ans que vous dirigez la France, n’avez-vous pas rétabli la durée hebdomadaire du travail à 39 ou 40 heures voire davantage ? »
Il est vrai qu’une telle question aurait mis le candidat Sarkozy en difficulté et les deux journalistes n’étaient pas là pour ça.
