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mercredi 23 mai 2007

Solidarité

Tous ceux qui s’expriment pour dénoncer le « clivage droite – gauche » sont assurément à droite et n’utilisent cet argument que pour dévaloriser la gauche et servir leur camp. Il y aurait d’un côté les « gentils » qui font tout pour pratiquer « l’ouverture ». En fait, c’est le débauchage ou la trahison que nous avons constaté la semaine dernière.

A l’opposé, les « méchants » seraient systématiquement contre toutes les idées et propositions de la droite et refuseraient de ce fait, un rapprochement entre la gauche et la droite.

C’est vrai sans doute qu’une majorité de Français approuve la participation au gouvernement de tel ministre identifié jusqu’alors à gauche.

L’unanimité, voire la plus large adhésion à une thèse, est toujours souhaitable.

Cela doit-il entraîner un reniement de principes fondamentaux ou d’options déterminantes ? Je ne le crois pas.

Je comprends mes concitoyens qui considèrent que la solidarité a ses limites. Cependant, je choisis la solidarité et non pas l’égoïsme du repli sur soi.

Tout simplement parce que tout le monde peut avoir besoin de la solidarité :

  • un parent vieillissant et pour qui l’allocation d’autonomie permettra de mieux vivre les quelques années du soir d’une vie ;
  • un adolescent handicapé pour qui la collectivité a des devoirs dans une société développée comme la nôtre ;
  • un enfant malade que la prévention aura permis de soigner le plus tôt possible ;
  • un frère, une sœur ou un ami licencié et entraîné dans la spirale de l’exclusion au point que le RMI ne sera plus que le seul moyen de s’en sortir.

Monsieur SARKOZY a fait adhérer une majorité au rejet de l’assistanat. Il n’a pas dit à ces électeurs qu’ils pourraient, eux aussi, avoir besoin de solidarité.